Redoine Faïd, condamné en avril dernier à 25 ans de prison pour le braquage raté en 2010, qui a engendré le décès de la policière municipale Aurélie Fouquet.
Selon les informations de la chaîne de télévision française France 3, Redoine Fid aurait pris la fuite. Cette information a été confirmée par une source policière qui évoque trois individus équipés d’armes lourdes. Le parquet de Paris a ouvert une enquête en flagrance des chefs d’évasion en bande organisée et d’associations de malfaiteurs.
« À 11 h 20, un hélicoptère, immatriculé en Belgique, s’est posé dans la cour d’honneur de la maison d’arrêt, qui n’est pas protégée par un filet, et trois hommes lourdement armés en sont sortis pour aller extraire Redoine Faïd du parloir où il se trouvait. On ignore pour l’heure s’il y a eu des échanges de tirs. « L’hélicoptère a été retrouvé à Gonesse » (Val d’Oise), situé à une soixantaine de km de la prison, et « un dispositif de recherche a été activé dans toute l’Ile de France » », précise une source proche du dossier.
« L’opération n’aurait duré « de quelques minutes » et n’a fait ni blessé ni otage », informe l’administration pénitentiaire. « L’hélicoptère serait parti de Fontenay-Trésigny (Seine-et-Marne) », précise une source proche de l’enquête. Selon une source policière, « le pilote de l’hélicoptère était un instructeur qui attendait un élève et qui a été pris en otage par les complices de Redoine Faïd. Il a ensuite été relâché, en état de choc ».
Redoine Faïd, 46 ans, s’était déjà évadé de la prison de Sequedin (Nord) en avril 2013 à l’aide d’explosifs. Il avait été arrêté après six semaines de cavale. Une évasion spectaculaire puisqu’il avait alors fait exploser 5 portes et pris 4 surveillants en otage. Sa cavale avait duré un mois et demi avant de se faire arrêter dans un hôtel de Pontault-Combault (Seine-et-Marne).
Une source au ministère de l’intérieur informe que « tous les moyens sont mobilisés pour localiser le fugitif ». Les unités territoriales de la police et de la gendarmerie « ont été immédiatement alertées des faits » et « des dispositifs coordonnés de contrôle et d’interception sont mis en place, qui tiennent compte de la dangerosité du fugitif et de ses possibles complices ».