Le match que la sélection nationale algérienne a livré face à son homologue gambienne (1-1) à Banjul, dans le cadre de la seconde journée des éliminatoires de la CAN-2019, a énormément servi au nouveau patron des Verts, Djamel Belmadi, qui doit mettre en place une feuille de route pour les prochaines échéances.
Il faut dire que Belmadi n’a pas eu la mission facile pour sa première sortie. Il est vrai que l’adversaire de samedi dernier était loin de constituer un foudre de guerre et qu’il y avait de la place pour mieux faire, mais toujours est-il qu’au vu des conditions qui ont entouré ce match, ce point est toujours bon à prendre. Après le coup de sifflet final, Belmadi a commencé à tirer les enseignements et surtout prévoir la suite de son travail. Son prochain objectif sera de l’emporter, le 12 octobre prochain, face au Bénin, coleader du groupe, au stade Mustapha-Tchaker de Blida. Contrairement au rendez-vous gambien, le technicien algérien aura plus de temps pour voir plus clair, concernant les joueurs à convoquer et surtout le fond de jeu que son équipe doit retrouver. Des points positifs, il y en a eu après Banjul, comme l’émergence de certains éléments, tels que Mehdi Tahrat et Mohamed Farès. Le premier a donné de l’assurance à la charnière centrale qui constituait le maillon faible de cette sélection, alors que le second a prouvé que l’on peut compter sur lui pour pallier l’absence de l’habituel titulaire sur le flanc gauche de l’arrière-garde, Faouzi Ghoulam. D’autres éléments ont su tirer leur épingle du jeu et relancer la concurrence, comme c’est le cas pour le serial buteur, Baghdad Bounedjah, lequel a envoyé un signe fort à ses deux concurrents en attaque, Islam Slimani et Hillal Soudani.
Avec son discours franc et direct, Belmadi a su remettre le groupe en confiance et surtout à les solidariser. Ce qui s’est passé au vestiaire, peu avant la décision prise de jouer le match et le fait que les joueurs expérimentés tentaient de rassurer et de remettre en confiance leurs jeunes coéquipiers, a laissé Belmadi très confiant pour la suite, lui qui avait déclaré à l’issue de la rencontre que le résultat l’a déçu, mais qu’il a apprécié l’attitude des joueurs, allusion faite à cette solidarité, justement, ainsi que le courage qu’ils ont eu pour prendre part à ce match malgré des conditions défavorables. Pour lui, ses protégés ont prouvé qu’ils sont prêts à se sacrifier et à faire face à tous les obstacles pour honorer et défendre les couleurs nationales.
Mais tout cela n’empêche pas qu’un grand chantier attend Belmadi pour améliorer plusieurs points. La ligne médiane s’est montrée très fébrile, nécessitant, de par les avis unanimes, du renfort. Même chose pour la relance, puisque Mahrez et Brahimi n’affichaient pas le même visage que celui qu’ils montrent avec leurs équipes respectives. Le successeur de Madjer veut faire d’abord son constat avant d’apporter les solutions qui s’imposent, entre convoquer d’autres joueurs ou replacer ceux qui sont déjà en place. Pour convoquer des nouveaux, Belmadi ne veut rien laisser au hasard, histoire de ne pas se tromper dans ses choix. Il a supervisé des rencontres en Algérie et continuera à le faire afin de dénicher les joueurs qui sont «motivés et aptes» à apporter le plus escompté.
D’ailleurs, dès son retour de Banjul, il s’était dirigé vers le stade Omar Hamadi de Bologhine, où il a supervisé le match de l’USM Alger en Coupe arabe des clubs, face à l’équipe des Forces aériennes irakiennes. Un match, faut-il le rappeler, qui a été arrêté un quart d’heure avant la fin, après le retrait des joueurs irakiens, en guise de contestation contre des chants des supporters usmistes.
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