La partie civile requiert la perpétuité

La partie civile requiert la perpétuité

La réclusion à perpétuité a été requise tard dans la soirée de mardi par le représentant du parquet près du tribunal criminel d’Alger contre huit individus parmi lesquels le fils et les deux frères de Ghadir Mohamed, alias Abdelhamid Abou Zeid. En mars dernier, le tribunal criminel d’Alger avait condamné à des peines de quatre à douze ans de prison ferme contre les parents et proches du sanguinaire Ghadir Mohamed, alias Abdelhamid Abou Zeid.

Ces derniers ont été reconnus coupables d’appartenance à un groupe terroriste activant à l’intérieur et à l’extérieur du pays et plus particulièrement dans le grand Sud. Pour rappel, le tribunal criminel a déjà traité cette affaire en 2012, prononçant des peines allant de 10 ans à la perpétuité contre les accusés, dont Abdelhamid Abou Zeid qui a été abattu en 2013 lors de l’attentat terroriste ayant ciblé le complexe gazier de Tiguentourine (Illizi).

Un pourvoi en cassation a été introduit et la Cour suprême a annulé les peines prononcées contre les 11 concernés. Le verdict final était attendu hier soir après la fin des plaidoiries de la défense. Dans son réquisitoire, le représentant du ministère public a qualifié les faits de « très graves », nécessitant un châtiment exemplaire. Les huit individus détenus ont réfuté en bloc toutes les accusations imputées et nié toutes leurs précédentes déclarations contenues dans les procès-verbaux de l’enquête préliminaire.

Ces douze individus sont poursuivis pour « appartenance à un groupe terroriste armé activant à l’intérieur et à l’extérieur du pays, détention d’armes lourdes, contrebande portant atteinte à l’économie nationale et trafic de drogue dans une bande criminelle organisée ». Ils sont poursuivis, notamment, pour « blanchiment d’argent, violation de la législation et du règlement relatifs au change et aux mouvements des capitaux ».

Les accusés approvisionnaient en vivres et en carburant les groupes terroristes dirigés par Abou Zeid, « El-Para » et Mokhtar Belmokhtar, « activant dans la région est du grand sud algérien, pour faciliter les attaques visant les touristes étrangers et les biens de l’Etat ».

Selon l’arrêt de renvoi, le terroriste Abou Zeid avait pris pour base la ville de Khalil, au Mali, ainsi qu’une ville libyenne (près de la frontière algérienne) alors que les éléments de soutien logistique (les accusés) étaient basés dans les régions de Mahnoussa (El-Oued), Dabdab, Adrar, Touggourt, Hassi Messaoud, Illizi, Ouargla, In Amenas et Ménea.

Le groupe est également impliqué dans le trafic de drogue à travers les frontières Est et Ouest du pays, au sein d’un groupe terroriste transfrontalier ayant pour mission de financer le terrorisme dans le sud algérien. Selon la même source le frère d’Abou Zeid, Ghadir Sassi, principal accusé dans cette affaire, a été arrêté avec son groupe en 2010, en possession d’explosifs et de munitions de guerre.

Concernant le deuxième frère d’Abou Zeid, Ghadir Omar Abdelkader, il a reconnu durant l’enquête avoir approvisionné en 2001 les groupes d’Abou Zeid, d’Abderrezak El-Para et de Mokhtar Belmokhtar en carburant et en vivres contre d’importantes sommes d’argent. Abdelhamid Abou Zeid a été abattu par les forces franco-tchadiennes le 25 février 2013 au nord du Mali et sa mort a été officiellement confirmée en mars 2013.