La chambre pénale près la Cour d’Alger a décidé, ce dimanche 9 avril 2023, d’annuler la peine de 3 ans de prison en vigueur, à laquelle avait été condamnée l’ancien directeur de résidence de l’État, Abdelhamid Melzi, en décembre dernier par le tribunal correctionnel de Dar El Beida à Alger.
La même juridiction a également prononcé la nullité des procédures de poursuite contre Abdelhamid Melzi, qui était accusé d’un délit d’importation de marchandises avec des factures gonflées dans le but de transférer des fonds à l’étranger en sa qualité de représentant et de Président-directeur général de l’Entreprise de gestion touristique EGT-Sahel.
D’autre part, la chambre criminelle de la Cour d’Alger, dans la même affaire, a condamné la société anonyme d’investissement hôtelier au paiement d’une amende estimée à 645 millions de dinars.
Quant à l’action civile, la même instance a déclaré irrecevable la constitution du Trésor public partie civile.
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Quel avait été le réquisitoire de la Cour d’Alger contre Melzi ?
Abdelhamid Melzi était poursuivi, pour trafic d’influence, corruption et blanchiment d’argent, il avait écopé de cinq ans de prison, une peine réduite en appel à 3 ans et demi en janvier 2022.
Et de nouveau, la Cour d’Alger a requis une peine de 5 ans d’emprisonnement contre Melzi pour des dépenses faramineuses qui ont été consenties pour l’hôtel Sheraton à Alger. Le coût de construction de cet hôtel 4 étoiles est sidérant.
En outre, les chefs d’inculpation retenus contre Abdelhamid Melzi sont en lien avec les modes de passation de marché pour la construction de l’hôtel Sheraton dans la commune de Staouéli, à l’ouest d’Alger.
Le projet de réalisation de l’hôtel Sheraton lancé fin des années 1990, avait été confié à la SIH. Le projet avait été géré de gré à gré par une seule personne.
Dans sa plaidoirie, le représentant du ministère public a qualifié les fonds injectés dans le projet de construction de l’hôtel Sheraton d’astronomiques. Il a également souligné que l’expertise diligentée dans le cadre de ce dossier a révélé que des sommes importantes ont été déboursées pour l’acquisition de caméras de surveillance importées par la société chinoise CSCEC dont 80% des montants ont été transférés à l’étranger.