La police réprime les manifestations sur ordre du Wali, selon le patron de la DGSN

La police réprime les manifestations sur ordre du Wali, selon le patron de la DGSN

Depuis l’annonce de la candidature d’Abdelaziz Bouteflika aux prochaines élections présidentielles, les manifestations anti 4e mandat s’enchainent dans différentes villes du pays. Selon, des chiffres de la DGSN, il y aurait eu, en tout, 19 manifestations entre début janvier et le 6 Mars dernier. Les rassemblements se sont principalement tenus dans les villes d’Alger, de Tizi Ouzou, de Bouira, de Béjaïa et de Constantine. Toujours selon la DGSN, les manifestations de Tizi Ouzou, Bouira et Béjaïa ont été dispersées dans le calme, ce qui n’a pas été le cas à Alger ou à Constantine. En effet, 264 interpellations on été enregistrées dans la capitale et 8 autres à Constantine.

Afin de revenir sur ces évènements qui ont secoué le pays, le directeur général de la Sûreté nationale, Mr Abdelghani Hamel a animé hier, une conférence de presse. Durant cette dernière, on l’a questionné sur la répression de la manifestation du mouvement anti 4e mandat « Barakat », par les forces de police avant de lui faire remarquer que ces mêmes forces de l’ordre n’ont pas réprimé une autre manifestation, elle, en soutien au 4e mandat.

Et à ce sujet, la réponse du Général Hamel a été claire. Selon lui, c’est le wali d’Alger qui a donné l’ordre d’empêcher la manifestation des opposants au 4e mandat. Le directeur général de la Sûreté nationale a même précisé ses propos en déclarant : «c’est par réquisition des autorités administratives que la police est autorisée à intervenir sur le terrain»  avant de poursuivre en disant que le maintien de l’ordre était du ressort de l’administration.

Ensuite, le premier responsable de la DGSN a rajouté que tant qu’il sera à la tête de cette direction, il gardera la neutralité, comprenez qu’il n’ordonnera jamais d’empêcher un groupe de manifestants et de laisser s’exprimer un autre.

Enfin, le chef de la police a profité de cette conférence de presse pour expliquer les étapes de la gestion de manifestations. Selon le Général Hamel, la condition première d’une intervention de la police, est une réquisition. Il explique qu’il faudrait un rappel à l’ordre des manifestants par un représentant de l’administration avant toute intervention des forces de l’ordre. Mais il déclare que cette étape est quasiment absente lors des manifestations en Algérie.

Le Général Abdelghani Hamel est également revenu sur l’affaire de la «disparition des parrainages» du candidat Rachid Nekkaz. Il a déclaré qu’une enquête allait être ouverte à ce propos.