Des déchets ménagers, des eaux usées, des rejets de produits chimiques… se déversent sur certaines parties du littoral, polluant ainsi certaines plages. C’est le cas notamment des plages de la commune de Raïs Hamidou où nous avons constaté, de visu, les atteintes à l’environnement. En raison de la pollution, les plages de l’ex-Pointe Pescade se sont transformées en dépotoirs à ciel ouvert. Les raisons ? L’incivisme et le désengagement des pouvoirs publics qui ne semblent pas accorder de l’importance à l’environnement marin. Et pourtant, la beauté de nos plages est l’affaire de tous.
Les plages limitrophes, où la baignade est autorisée, sont touchées systématiquement par la pollution. Pour Dahmani El-Djilali, vice-président de l’APC de Raïs Hamidou, il n’y a aucun risque pour les plages alentour. « Elles ont été dotées d’une fosse septique pour filtrer les eaux usées », rassure-t-il. Pour ce qui est de l’entretien des plages, il estime que la faute n’incombe pas à la commune. « L’APC n’a rien à voir avec la gestion des plages, c’est le rôle de l’APPL (Agence de promotion et de protection du littoral de la wilaya d’Alger, ndlr) », dit-il. « La plage est interdite à la baignade », ajoute-t-il. Et pourtant, sur place, aucun panneau n’indique ni l’autorisation ni l’interdiction de baignade au niveau de cette plage. Pour veiller sur la tranquillité des riverains, quelques jeunes du quartier ont cotisé pour dresser une muraille et installer une porte pour éviter que des étrangers ne s’infiltrent à la plage. Le phénomène de la pollution des plages prend une grande ampleur et de nombreuses familles se plaignent de cet état de fait qui offre une très mauvaise image du littoral algérien.
