La population d’Ammal demande son départ: Le chef de la daïra de Thénia indésirable

La population d’Ammal demande son départ: Le chef de la daïra de Thénia indésirable

Le torchon brûle entre le chef de daïra de Thénia, dans la wilaya de Boumerdès, et les citoyens de la commune d’Ammal, qui fait partie de sa circonscription administrative. La semaine dernière une pétition adressée au wali de Boumerdès et signée par les représentants de 13 associations locales, dénonçait les pratiques du chef daïra de Thénia qui occupe ce poste depuis 2012. En effet ce responsable est accusé par les citoyens d’Ammal d’entraver le développement de cette région en usant de bureaucratie. “Notre commune a bénéficié, il y a 4 ans, d’un lot de projets visant à la désenclaver, pour un montant évalué à plus de 40 milliards de centimes, mais à cause de la daïra qui a usé de moyens bureaucratiques, de nombreux projets ont été annulés”, nous dira un adjoint du P/APC.

Pour cet élu, le chef de daïra en question est à l’origine du marasme dans lequel baigne la commune d’Ammal, car les projets retardés étaient destinés particulièrement aux villages ruraux et consistaient en l’ouverture de pistes, le bitumage et le raccordement de ces localités aux différents réseaux vitaux.

La dernière affaire qui a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, remonte à la semaine dernière quand le chef de daïra a refusé de valider une fiche technique émise par l’APC concernant un projet de restauration des écoles primaires. D’après le président de l’APC, ce chef de daïra ne rate pas une occasion de manifester son mépris envers la population locale. “Nous avons réalisé une étude pour la restauration de nos écoles primaires dans le respect des normes en vigueur, pour une meilleure scolarité de nos enfants, mais le chef de daïra a refusé de les valider car, selon lui, le montant est très élevé et on devrait se contenter de refaire la peinture et l’étanchéité”, nous a-t-il confié.

Lors des inondations qui ont touché plusieurs villages d’Ammal à la fin du mois de janvier, un accueil des plus froids a été réservé par les habitants au chef de daïra, lorsqu’il s’est rendu sur le lieu des dégâts, car ils estimaient que cette catastrophe était prévisible vu l’état de l’oued. Le projet de nettoyage et de curage de l’oued et du barrage à l’origine de ces inondations qui aurait dû être fait bien avant cette date, continue d’être reporté. “Le 24 janvier dernier au lendemain des importantes inondations, nous avons veillé jusqu’à une heure tardive de la nuit pour réaliser une fiche technique pour le nettoyage et le curage de l’oued, mais hélas, à ce jour, aucune suite nous a été donnée par la daïra”, nous dira le P/APC.

Dans la lettre adressée au wali, les associations reprochent également au chef de daïra son refus de recevoir les représentants de la société civile dans son bureau et son immobilisme face aux souffrances qu’endurent les résidents des chalets d’Ammal, qui, contrairement à ceux des autres communes, ne sont toujours pas fixés sur leur sort.

N. OUHIB