La première seringue pré-remplie algérienne bientôt sur le marché

La première seringue pré-remplie algérienne bientôt sur le marché

A. Mallem

La première seringue pré-remplie algérienne bientôt sur le marché
La première seringue préremplie fabriquée en Algérie a été présentée, hier, au cours d’une conférence de presse animée par le président-directeur général des laboratoires constantinois Nadopharmadic production, M. Bendjabeur Nadir.

Elle a pris le nom commercial de Methyl-prednisolone NAD.

C’est un médicament anti-inflammatoire en seringue pré-remplie, accompagnée de deux aiguilles. Fabriqué selon les standards internationaux, le produit traite plusieurs maladies en dermatologie, ORL, rhumatologie, urologie, etc.

Le nouveau produit va être mis sur le marché à partir du 2 novembre 2018. Et il est déjà demandé dans des pays africains et européens comme le Mali, la Mauritanie, le Sénégal, la Pologne et l’Ukraine. « Nous l’avons déjà inscrit pour qu’il soit commercialisé au Mali et au Sénégal et nous n’attendons que les autorisations des organismes compétents de ces pays », a souligné le conférencier.

Pourquoi avoir opté pour la formule pré-remplie ?, ont questionné les journalistes. Et M. Bendjabeur de répondre que c’est à la suite des recommandations de l’organisation mondiale de la santé, OMS, qui insistent sur les dangers présentés par les ampoules en verre.

Car en cassant l’ampoule en verre pour remplir la seringue, des résidus de verre tombent dedans et ils peuvent être injectés dans le sang. Et cela a créé beaucoup de problèmes dans le monde.

Et cette organisation a recommandé donc d’aller vers ce système de seringue pré-remplie.

Revenant au nouveau produit, l’orateur a déclaré que ses laboratoires ont travaillé pendant cinq ans pour arriver à développer ce produit. » Nous pouvons satisfaire le marché algérien qui, selon des statistiques nationales, demande entre 8 et 10 millions de flacons, la même quantité qu’importe l’Algérie, en fabriquant jusqu’à 60.000 unités par jour en mobilisant trois équipes. Et on peut estimer arriver facilement à fabriquer 1 million de flacons par mois.

Invité à donner son appréciation de l’évolution de l’industrie pharmaceutique dans le pays, le conférencier a déclaré sans ambages qu’il y a une nette évolution de la production du médicament en Algérie qu’il faut diversifier en s’orientant résolument vers les biotechnologies, les bio-similaires qui sont à la pointe en Europe. « Pour notre part, a-t-il ajouté, nous investissons tout ce que nous gagnons puisque l’Etat nous fait des facilitations importantes, comme la bonification à taux zéro dans la banque pour le crédit développement, une exonération des droits des douanes, etc. A nous de travailler donc et développer nos produits.

Et nous sommes conscients que c’est le développement qui fait la différence dans la rude concurrence des pays développés. Il faut aussi de la persévérance », a estimé M. Bendjabeur en indiquant qu’au niveau national Constantine est normalement considérée comme le pôle de l’industrie pharmaceutique. « Mais il faut imprimer un développement soutenu de nos produits en innovant, et ce pour ne pas être dépassés par la région Centre du pays où ce créneau se développe à grande allure.

Toutefois, au niveau de la distribution, la région Est occupe quand même la première place ».