Washington envisage des livraisons de matériel aux rebelles. Moscou appuie le plan Annan.
De leur côté, le président américain, Barack Obama, et le premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, sont convenus d’apporter une aide «non-militaire» aux rebelles syriens: des équipements de communication et du matériel médical. Alors que la révolte populaire, entamée il y a un an, se militarise, que les affrontements prennent de l’ampleur et gagnent la capitale, les deux dirigeants ont plaidé à Séoul pour que la conférence des «Amis de la Syrie», qui se tiendra le 1er avril à Istanbul, accorde cette aide à l’insurrection syrienne. Obama et Erdogan ont aussi réitéré leur appel pour «un processus» de transition vers «un gouvernement légitime» en Syrie, où la répression du mouvement de contestation depuis un an a fait plus de 9.100 morts, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).
46 morts dont 28 civils
Sur le terrain, dimanche, selon des militants et une ONG, des déserteurs ont attaqué des centres de la sécurité de la région de Damas, et l’armée poursuivait ses bombardements contre les rebelles, notamment à Homs (centre) et dans la localité d’Azaz (Nord). Selon l’OSDH, 46 personnes ont encore péri samedi, dont 28 civils.
Moscou et Pékin ont finalement voté mercredi une déclaration du Conseil de sécurité soutenant la médiation de Kofi Annan pour mettre fin aux violences et demandant à la Syrie d’appliquer sans tarder ses propositions de règlement. Le plan Annan préconise la cessation de toute forme de violence par toutes les parties sous supervision de l’ONU, la fourniture d’aide humanitaire et la libération des personnes détenues arbitrairement. L’ex-secrétaire général des Nations unies se rend mardi et mercredi à Pékin, l’autre allié de poids du régime de Bachar el-Assad, afin de déterminer dans quelle mesure la Chine est elle aussi prête à faire pression sur le président syrien pour mettre un terme au conflit meurtrier.