Les chiffres de l’Organisation des pays producteurs de pétrole (OPEP) montrent que la moyenne de production des barils de brut de référence algérien, le Sahara Blend, a décliné pour atteindre 1,185 Mbj en 2015 contre 1,193 Mbj en 2014. Parallèlement, la tendance était à la hausse dans les pays de l’Organisation qui ont atteint 31,22 Mbj en 2015, après avoir produit 30,684 Mbj en 2014 (sans compter la production libyenne).
Selon un ancien cadre de Sonatrach, cité par El Watan, ceci était prévisible : «La diminution de la pression dans les principaux réservoirs du pays était prévisible déjà il y a plus de 20 ans. Le problème n’est donc pas nouveau, l’Algérie des années 1990 ne produisait pas déjà son quota OPEP qui était de 900 000 b/j»
Cette tendance s’est renforcée au fil des ans avec une courbe décroissante de la production dès 2008 après le pic pétrolier de 2005-2007 avec 2 Mbj. L’envolée des prix du pétrole entre 2008 et 2013 a quelque peu éclipsé la question de la baisse de la production. Ce qui est difficile à ignorer aujourd’hui.
Au-delà du débat sur la longévité des ressources pétrolières du pays, des interrogations s’imposent sur les raisons de la baisse de la production. Si les responsables annoncent une éventuelle reprise en 2018 après le déclin naturel des vieux gisements en production depuis les années 1960, les techniciens évoquent plusieurs raisons.