La Protection civile prépare le terrain pour ses moyens aériens. En effet, le Directeur général de cette corporation, le colonel Mustapha El Habiri, a procédé, hier, à la pose officielle de la première pierre d’un hangar au niveau de l’aéroport de Houari-Boumediène d’Alger.
Il s’agit de la construction d’un abri en charpente métallique pour protéger les hélicoptères et autres avions légers pour la Protection civile. Selon les explications présentées à la délégation qui a accompagné le DGPC, le chantier a déjà commencé au mois de juillet dernier et «si tout va bien, il sera opérationnel au plus tard en février 2013», a indiqué Mlle Berbère Nadia, représentante de l’entreprise réalisatrice, Batenco-centre. Ce chantier occupe une superficie totale de 4 599 m² dont plus de 4 000m² réservés au logis des «Agusta 139», puisque c’est la marque des hélicoptères achetés. Ce hangar sera doté d’un système anti-vibration et d’un réseau interne et externe anti-incendies, pouvant contenir 4 hélicoptères à la fois.
Pour revenir à l’histoire des hélicoptères, le colonel a indiqué que «la DGPC s’apprête à acquérir, dans deux mois, deux premiers hélicoptères». Selon le colonel Khellaf, «ces appareils de 16 places seront d’un apport précieux dans les différentes situations d’urgence et de catastrophe». Et d’ajouter qu’«outre leur capacité d’intervention dans le sauvetage en milieu périlleux à partir des autoroutes et des endroits lointains, ces «ambulances volantes» seront utilisées également dans les opérations de reconnaissance, d’évacuation de populations, de transport de troupes et d’équipement. Principalement dans les interventions liées à la lutte contre les feux de forêts. Elles peuvent transporter jusqu’à 2 500 litres. Compte tenu de tous ces paramètres, le renforcement de la «flotte» de la Protection civile et de ces moyens d’intervention est une nécessité».
Deux de ces appareils seront dotés de caméras pour permettre au Centre national de coordination de voir, en direct, ce qu’il y a au-dessus de ces appareils survolés. Présentement, la flottille de la Protection civile dont dispose le secteur se limite à quatre appareils légers «Safir 43» biplace et deux hélicoptères de type «Allouette», don de la Direction de la sécurité civile française en 2003, utilisées principalement dans les opérations de reconnaissance et de surveillance des feux de forêts. En 2003, suite aux efforts qui ont été consentis pour la lutte contre les feux de forêts dans le Var en France, la Direction de défense de la sécurité civile française a offert gracieusement deux hélicoptères à la Protection civile.
Ces deux appareils «Alouettes 3», avec un potentiel de vol très important, ont enrichi le potentiel existant. Ces appareils ont été efficaces dans les inondations de Bab El-Oued, la catastrophe de Boumerdès, ainsi que dans différentes missions. C’est pour cela que les pouvoirs publics ont dégagé une enveloppe conséquente pour l’acquisition d’hélicoptères qui répondent convenablement à la mission de la corporation.
Pour ce qui est de la formation des pilotes, la DGPC est en train de former 20 pilotes ingénieurs, dont quatre femmes, en Angleterre depuis plus d’une année. La corporation a dépêché également des techniciens pour la formation en Italie pour s’imprégner des normes de maintenance de ces hélicoptères. Mais pour le moment, cinq pilotes sont en train de passer des épreuves de qualification et seront «d’attaque» avec l’arrivée des hélicoptères.