Treize millions de doses de vaccins contre la covid-19 ont été acquis par l’Algérie, sans compter la production nationale. Au moment où le spectre de la péremption rode sur les vaccins, le spécialiste le Pr Riad Mahiaoui, chef de service réanimation au CNMS et membre du Comité scientifique de suivi et de lutte contre le Covid-19, a tenu à apporter des précisions.
Selon le Pr Riad Mahiaoui, invité de la chaine 3 de la radio nationale, la dose de vaccin anti-covid-19 n’est certes pas impérissable, mais si les appels fusent pour pousser les citoyens à la vaccination, ce n’est pas pour faire écouler les stocks de vaccin, mais pour sauver des vies.
Le spécialiste martèle qu’il « faut faire confiance au système de santé ». Pour lui, « on peut interpréter comme on veut toutes les actions, et les expliquer de façon négative, mais il nous faudra rester positifs ».
Il explique que « si on fait la 3e dose ce n’est pas uniquement pour écouler les stocks ». D’ailleurs, ajoute-t-il, « on ne peut pas écouler tous les vaccins avec la troisième dose ». Selon Le Pr Mahiaoui, « le plus important et notre objectif principal, c’est d’aller se faire vacciner ».
« Il ne faut pas aller chercher des explications complètement sordides« , indique le professeur, qui s’interroge sur les lendemains de la pandémie en Algérie. « Ou sont les 70 % des vaccinés, s’exclame-t-il, où sont les 20 millions de vaccinés ».
La quatrième vague, « il suffit d’une étincelle »
Toujours selon le même intervenant, la quatrième vague reste un risque réel, et ce, malgré la baisse des contaminations. Selon le Pr Mahiaoui, Il y a « près de 29 wilayas avec zéro contamination. Moins de 10 malades en réanimation. Moins de 130 malades sous oxygène et 5 à 6 décès par jour ». Cela ne l’empêche pas d’affirmer que «Un seul cas peut être une étincelle pour une flambée épidémique».
L’expert affirme que « le virus circule encore et des sous-variants seraient plus dangereux que le variant Delta ». Le Pr s’inquiète et indique « que l’on ne sait pas ce qui nous réservent les nouveaux variant ».
Selon lui cela peut être « qu’un nouveau variant nous réserve une augmentation de la transfusion sanguine, ou d’un tel ou tel médicament ». Il rappelle aussi que « personne ne savait que le variant Delta allait bouffer toutes nos réserves d’oxygène ».