La question a été à l’ordre du jour de l’APW: comment vendre la destination kabylie?

La question a été à l’ordre du jour de l’APW: comment vendre la destination kabylie?

La réflexion lancée par les responsables du secteur concernait également les entraves qui empêchent le lancement de beaucoup de projets.

Il était vraiment temps. La réflexion en vaut la chandelle et est plus que jamais d’actualité. Invités à l’hémicycle Rabah Aïssat, les différents intervenants dans le secteur du tourisme de la wilaya de Tizi Ouzou ont écouté un compte-rendu sur le secteur donné par son responsable. Avant de poser la vraie question à débattre, l’orateur a mis en exergue les difficultés qui ont retardé les projets structurants, voire même la politique globale de développement. Il a été donc question de mettre sur place une véritable stratégie à moyen terme pour vendre la destination Kabylie.

En effet, la question, pourtant posée depuis longtemps, n’a pas eu l’intérêt qu’elle mérite. La preuve en est que beaucoup d’acteurs du secteur n’ont été associés à la démarche que récemment. D’autres n’ont jamais été associés. Jusqu’à hier, beaucoup de boîtes privées spécialisées dans l’événementiel réclament la participation à vendre la destination Kabylie. Ce point précis ne semble pas intéresser les responsables du secteur. Pourtant la question mérite d’être posée au vu de leur rôle primordial dans les pays à tradition touristique. Contacté, Karim, gérant d’une boîte spécialisée, regrette que les fêtes traditionnelles et autres foires soient organisées exclusivement par le ministère de la Culture alors que l’organisation de ce genre d’événements est une spécialité des boîtes de ce genre.

L’explication a été donnée par un autre propriétaire d’une agence de voyages qui a plaidé pour un travail de partenariat avec ce genre de spécialistes. En plus de leur donner un segment financier pour faire vivre leurs boîtes, les pouvoirs publics sont appelés à associer cette catégorie dans l’organisation de ces fêtes au lieu de dépenser des enveloppes qui ne ramènent aucun touriste. Des exemples sont nombreux en cette saison estivale durant laquelle beaucoup de villages tiennent leurs fêtes traditionnelles. Au lieu d’attendre des budgets providentiels de l’Etat, les organisateurs ont à associer les boîtes spécialisées dans la recherche des sponsors. Toutefois, puisque réflexion il y a heureusement, cette catégorie espère que la nouvelle stratégie prendra en charge leurs doléances. Le secteur du tourisme peut faire vivre beaucoup de créneaux y afférents. La wilaya possède un riche gisement de fêtes traditionnelles et de produits du terroir qu’il faut mettre en valeur. Et c’est dans ce créneau justement que ces boîtes doivent être associées, de l’avis de beaucoup de spécialistes.

Par ailleurs, la réflexion lancée par les responsables du secteur concernait également les entraves qui empêchent le lancement de beaucoup de projets. Ils sont 195 projets à attendre dans les tiroirs à cause de multiples embûches bureaucratiques. Il a également été question de la réorganisation des offices du tourisme et de leur donner un rôle plus dynamique. La création d’un office dans chaque daïra est une idée qui fait son chemin. Enfin, notons que les responsables du secteur du tourisme dans la wilaya comptent affiner un véritable plan de sauvetage. Des rencontres regroupant les spécialistes sont prévus alors que le projet d’une grande rencontre est à l’étude. Les premières esquisses parlent de la prochaine tenue d’un carrefour touristique au niveau du chef-lieu. Mais en attendant, la saison touristique risque d’être gâchée par de futiles problèmes à Tigzirt.