La question des « arrestations arbitraires » s’invite au sénat

La question des « arrestations arbitraires » s’invite au sénat

Le Front des forces socialités (FFS) a marqué son retour au Conseil de la nation en abordant l’épineuse question des arrestations « d’activistes politiques, des militants associatifs et des journalistes ».

Début mars 2019, le FFS avait décidé de retirer tous ses parlementaires des deux chambres ; APN et Sénat. Lors de la séance plénière consacrée hier à la présentation su plan d’action du gouvernement, le vieux parti de l’opposition a marqué son retour au sénat.

En effet, Abdenour Derguini et Rabah Menaoum, respectivement sénateurs du FFS à Bejaia et à Tizi Ouzou ont pris part à la séance. Lors de son intervention, le sénateur Derguini a choisi d’aborder la question des arrestations et des détenus politiques.

Le sénateur a interpellé le Premier ministre Aïmene Benabderrahmane, sur « les arrestations arbitraires d’activistes politiques, des militants associatifs et même des journalistes », tout en dénonçant « la politique du tout-sécuritaire ».

Lors de son allocution, Abdenour Derguini s’est joindre sa voix à celle de son parti, le FFS afin de « dénoncer la politique du tout-sécuritaire prônée par les décideurs et le recours systématique des autorités à la répression pour étouffer les revendications populaires de liberté, de dignité et de justice sociale ».

« Instaurer un climat de calme et de tranquillité en libérant les détenus d’opinion »

À ce propos, l’intervenant s’est interrogé comment peut-on porter des accusations « de crime », « de conspiration contre l’autorité de l’État » et « de menace à l’unité nationale » contre un manifestant pacifiste ?

Poussant son intervention plus loin, le sénateur estime qu’il n’est pas « possible de construire les bases d’un État de droit et de libertés, et d’un nouveau système de gouvernance avec un tel comportement et une criminalisation de l’action politique ».

D’ailleurs, Abdenour Derguini n’a pas manqué de demander, à l’adresse du premier responsable du gouvernement, « de prendre des mesures politiques urgentes, afin d’instaurer un climat de calme et de tranquillité en libérant immédiatement les détenus d’opinion et en ouvrant le champ politique et médiatique ».