La rage paralytique dite « rage muette », ne présentant pas les symptômes conventionnels chez l’humain, représente 30 % des cas de rage à l’échelle nationale, a affirmé le Pr. Midoune, chef de service d’épidémiologie et de médecine préventive à l’EHU 1er novembre d’Oran.
Le spécialiste a indiqué que « contrairement à la rage furieuse, les symptômes de la rage paralytique peuvent prêter à confusion. La rage furieuse serait plus facile à diagnostiquer, avec des symptômes d’agitation et d’agressivité, alors que la rage muette se manifeste par une paralysie partielle ou complète du corps, sans la moindre anxiété, ce qui peut parfois biaiser le diagnostic.
Le Pr. Midoune a expliqué que les cas de rage sont plutôt rares en Algérie (17 cas enregistrés sur le plan national en 2015), et que par ce fait, elle ne figure pas parmi les problèmes de santé publique.
En Algérie, la rage sévit à l’étatenzootique (l’enzotie est une maladie épidémique, qui n’atteint que les animaux d’une seule localité ou d’une seule exploitation, soit en permanence, soit à certaines époques), avec une moyenne de 900 cas enregistrés chaque année, a-t-il noté. Près de 120.000 personnes sont exposées chaque année au risque rabique, par morsure de chiens principalement, a-t-il indiqué, tout en notant que la moyenne de décès, quant à elle, ne dépasse pas les 15 personnes par an.