La rage paralytique dite « rage muette », ne présentant pas les symptômes conventionnels chez l’humain, représente 30% des cas de rage à l’échelle nationale, a affirmé, jeudi, le Pr. Midoune, chef de service d’épidémiologie et de médecine préventive à l’EHU 1er novembre d’Oran.
Interrogé en marge de la journée de sensibilisation, organisée par cet établissement hospitalier, à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre la rage (28 septembre chaque année), il a indiqué que, contrairement à la rage furieuse, les symptômes de la rage paralytique peuvent prêter à confusion.
La rage furieuse serait plus facile à diagnostiquer, avec des symptômes d’agitation et d’agressivité, alors que la rage muette se manifeste par une paralysie partielle ou complète du corps, sans la moindre anxiété, ce qui peut parfois biaiser le diagnostic.
Le Pr. Midoune a expliqué que les cas de rage sont plutôt rares en Algérie (17 cas enregistrés sur le plan national en 2015), et que par ce fait, elle ne figure pas parmi les problèmes de santé publique.
En Algérie, la rage sévit à l’état enzootique (l’enzotie est une maladie épidémique, qui n’atteint que les animaux d’une seule localité ou d’une seule exploitation, soit en permanence, soit à certaines époques), avec une moyenne de 900 cas enregistrés chaque année, a-t-il noté.
Près de 120.000 personnes sont exposées chaque année au risque rabique, par morsure de chiens principalement, a-t-il indiqué, tout en notant que la moyenne de décès, quant à elle, ne dépasse pas les 15 personnes par an.
La journée mondiale de lutte contre la rage a été célébrée cette année, à l’échelle nationale, sous le thème « Objectif zéro décès par rage ».