Le ministère de la Jeunesse et des Sports a instruit les responsables pour l’ouverture, à titre exceptionnel, de toutes les piscines relevant de son secteur au grand public.
L’objectif de cette décision consiste à permettre à un maximum de citoyens d’échapper aux rigueurs l’été. Toutefois, l’instruction ministérielle n’a pas encore été suivie d’effet, puisque dans de nombreuses villes de l’intérieur du pays ces installations demeurent curieusement fermées. Dès lors, les citoyens, à bord de tous les moyens de locomotion existants, se rendent par milliers aux rivages maritimes les plus proches pour se mettre au frais. Certains, bravant l’interdiction, vont au bord des barrages. D’autres ont un faible pour les lacs ou les cascades. Les oueds, autrefois très fréquentés, sont aujourd’hui désertés en raison de leur pollution par les eaux usées et les ordures ménagères. Au vu de ce constat, on peut conclure que, certainement, les piscines et les parcs aquatiques constituent un créneau porteur pour les investisseurs dans ce secteur très peu développé du tourisme.
Les piscines et les parcs aquatiques sont toujours considérés comme un luxe en Algérie. Le peu d’établissements existants ne couvrent même pas le dixième de la demande, notamment durant la saison des grandes chaleurs estivales. Beaucoup de nos concitoyens, notamment parmi les enfants et les jeunes, rêvent d’accéder un jour à ce type d’espaces pour se baigner, se rafraîchir, s’amuser et se rencontrer. Aussi, de nombreux parents souhaitent inscrire leurs enfants à des cours de natation et pratiquer eux-mêmes ce sport, histoire de se remettre en forme ou tout simplement juste pour sortir en famille de temps à autre. Bref, les besoins en la matière sont énormes. Pour combler ce vide, les vacanciers, bravant tous les dangers, se rendent par milliers dans les lacs, les barrages, les rivières et les grandes sources pour échapper, un tant soit peu, à la canicule. On y vient de toutes parts pour se «revigorer» et profiter des bienfaits de l’eau. En l’absence de toute organisation sur place, l’impact sur ces milieux naturels, extrêmement fragiles, est visible. Accumulation d’ordures, bouleversement du comportement de la faune sauvage (notamment les singes), braconnage et risque de feux de forêts, sont autant d’atteintes enregistrées par les professionnels. Les randonneurs, faute de compagnons et de spécialistes pour les accompagner, sont aussi directement exposés à tous les dangers (noyade, chute et morsures diverses).
Afin de réduire au maximum ces fâcheux accidents, le ministère de la Jeunesse et des Sports a instruit les responsables pour l’ouverture, à titre exceptionnel, de toutes les piscines relevant de son secteur au grand public. L’objectif de cette décision consiste à permettre à un maximum de citoyens d’échapper aux rigueurs l’été. Toutefois, l’instruction ministérielle n’a pas encore été suivie d’effet, puisque dans de nombreuses villes de l’intérieur du pays ces installations demeurent curieusement fermées.
A Sétif, par exemple, toutes les piscines ont baissé leur rideau à la fin de l’exercice sportif. Les Sétifiens, à bord de tous les moyens de locomotion existants, se rendent par milliers aux rivages maritimes les plus proches (Béjaïa, Jijel, Skikda) pour se mettre au frais. A Béjaïa, les populations de la Soummam, à défaut de piscines, se déplacent journellement vers le littoral pour se baigner et s’oxygéner à Boulimat, Saket, Tichy ou Melbou. D’autres, bravant l’interdiction de l’Agence nationale des barrages (ANA), préfèrent aller au bord des barrages de Tichy-haff (région d’Abou) et Ighil Imda (région de Kherrata).
D’autres encore ont un faible pour les sites montagneux comme le lac noir (Addekar), les cascades de Kerfrida (Taskriout) ou la source verte (Chaâbat Lekhra). Les oueds Agrioun et Soummam, autrefois très fréquentés, sont aujourd’hui désertés en raison de leur pollution par les eaux usées et les ordures ménagères. Faut-il rappeler que la wilaya de Béjaïa ne compte qu’une seule piscine semi-olympique, propriété de l’Opow. Elle est exclusivement réservée à longueur d’année aux sportifs et certaines associations de malades. On a projeté d’ouvrir une structure similaire à Akbou, mais le projet est tombé à l’eau en raison des nouveaux impératifs économiques du pays. C’est certain, les piscines et les parcs aquatiques constituent un créneau porteur pour les investisseurs dans ce secteur très peu développé du tourisme.