La réduction des relations de correspondance bancaire affecte significativement les banques arabes (FMI/BM/FMA)

La réduction des relations de correspondance bancaire affecte significativement les banques arabes (FMI/BM/FMA)

d316b5e47b78a4d713adefbe51571fc1_L.jpgWASHINGTON- La réduction des relations de correspondance bancaire dans le monde Arabe a largement affecté la capacité des banques de la région à fournir certains services et produits bancaires, indique un rapport conjoint du FMI, de la Banque mondiale (BM) et du Fond monétaire Arabe (FMA), publié mardi à Washington.

Le rapport note que l’interruption ou la restriction des relations de correspondance bancaire, dont font face les banques opérant dans le monde Arabe, « affectent de manière significative leur capacité à servir certains segments de clientèle ».

En raison de ces restrictions, ces banques ne sont pas en mesure de fournir certains produits et services bancaires, relève cette enquête menée entre février et Juin 2016.

L’étude vise à évaluer dans quelle mesure les banques opérant dans les pays arabes ont fait l’objet d’interruptions ou de restrictions de leurs relations avec les correspondants bancaires entre 2012 et 2015.

La réduction des relations de correspondance bancaire dans le monde arabe a également affecté les capacités des banques à mener des opérations libellées en devises aussi bien en capital qu’en compte courant, selon cette enquête qui a concerné 216 banques opérant dans 17 pays Arabes.

Les Etats-Unis a été le pays qui a le plus réduit ses relations de correspondance bancaire avec les banques arabes, suivis du Royaume Uni et de l’Allemagne, selon cette enquête.

Les décisions de ces institutions financières étrangères de mettre fin ou de restreindre les relations de correspondance bancaires avec les banques de la région sont souvent motivées par des impératifs de la lutte contre le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme, le manque  de rentabilité de certains services de correspondance bancaire et la hausse du risque de la dette souveraine.

Le rapport souligne, par ailleurs, la nécessité de poursuivre les efforts de renforcement de cadres réglementaires ainsi que l’établissement et le maintien d’un dialogue ouvert et régulier parmi les régulateurs des différentes juridictions concernées.

Le rapport en question ne fourni pas de données quantitatives détaillées sur les pratiques de correspondants bancaires vis- à-vis des banques opérant dans la région.

Néanmoins, ces résultats apportent une contribution significative au débat en cours sur la nécessité de concevoir des solutions appropriées aux défis engendrés par ce phénomène, précise-t-on de même source.

Le document en question met en évidence certains défis clés ainsi que les questions de politique économique et financière qui devraient être abordées à l’avenir pour atténuer les effets engendrés par les problèmes de réduction des relations de correspondance bancaire dans les pays arabes.