La réforme engagée par les autorités algériennes vise la libération des initiatives pour « conforter » les producteurs et les entrepreneurs nationaux, a indiqué Afrique Asie dans son double numéro de juillet-août.
Pour le directeur de la rédaction d’Afrique Asie, Majed Nehmé, auteur de l’article, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, « se présentent comme des défenseurs acharnés de l’intérêt national et des couches des plus vulnérables de la société ».
Dans ce sens, il a estimé que les ajustements budgétaires, rendus nécessaires par la baisse de plus de la moitié des recettes extérieures des hydrocarbures, « ne passeront pas prioritairement, sinon exclusivement, par la baisse du pouvoir d’achat des plus démunis, notamment à travers la réduction des subventions aux produits de première nécessité, comme le préconisent les ultralibéraux ».
Afrique Asie a précisé que cet attachement au social, dans un pays qui a connu la « clochardisation » coloniale ayant marqué plusieurs générations, est illustré par « l’ambitieux programme d’éradication des logements précaires et des bidonvilles », qui touche à sa fin dans la capitale.
« Les divers chantiers d’infrastructures, la politique active d’industrialisation et la remise à niveau de l’agriculture et de la production halieutique relèvent du même souci: moderniser le pays pour qu’il se suffise à lui-même et marche sur les deux jambes », a expliqué le mensuel, affirmant que la substitution à des importations, « qui ont pris une place trop importante dans les comptes nationaux », est « au coeur de cette politique et du nouveau modèle économique en gestation ».
Afrique Asie a indiqué qu’à l’encontre des « Cassandre qui ne voient se profiler à l’horizon que des catastrophes », l’Algérie de 2016 « est ouverte sur l’avenir, prête à relever le défi de l’édification d’une économie émergente et diversifiée, créatrice de richesses et d’emplois, en développant la production hors hydrocarbures ».
« Pour réussir cette mue qui conditionne l’avenir des générations futures, explique le mensuel, les autorités appellent à plus de rigueur dans la gestion des affaires publiques, plus de souplesse dans l’acte d’investir et plus d’anticipation dans l’approche des problèmes ».