La réussite ne progresse pas chez les étudiants Université : 60% de taux d’échec en première année

La réussite ne progresse pas chez les étudiants Université : 60% de taux d’échec en première année

La première année à l’université est celle où le risque d’échec est particulièrement important. Au final, seulement 40% des étudiants inscrits pour la première fois, réussissent à passer le premier obstacle. Le taux d’échec en Algérie est de l’ordre de 60%, selon le département de Tahar Hadjar.

L’échec à l’université concerne principalement la première année après le baccalauréat dans l’enseignement supérieur. Il peut résulter d’une mauvaise orientation, mais aussi d’une difficulté à s’adapter à un nouveau contexte différent de celui du lycée. En effet, le taux de réussite en première année à l’université a toujours été le talon d’Achille des études à l’université : seulement 40% des inscrits en première année obtiennent leur licence en temps prévu. Le taux d’échec en première année est «élevé» dans certaines universités. Le secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur, Seddiki Mohamed Salah Eddine, confirme cette réalité. Selon lui, le taux d’échec en première année universitaire est «élevé» dans certaines universités et varie entre 50% et 60%, et ce, en raison de la mauvaise orientation.

La faiblesse des taux de réussite se situe notamment pour certaines spécialités : les sciences technologiques figurent parmi les spécialités qui enregistrent le plus grand taux d’échec en première année dans nombre d’universités, a-t-il relevé.

L’analyse montre que l’examen du baccalauréat «ne reflète pas le savoir acquis par l’élève durant son cursus scolaire», estime le responsable en marge d’un atelier national sur la refonte du baccalauréat, pour qui la note du baccalauréat doit correspondre à l’orientation en comptabilisant par exemple les notes des matières essentielles.

La même source signale que la rencontre qui regroupe des experts des ministères de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et de l’Education nationale constitue «un jalon supplémentaire» pour développer le système éducatif et améliorer sa performance et son rendement de façon à répondre aux normes scientifiques et pédagogiques. Il a précisé que cette rencontre vise à «améliorer le système d’évaluation du baccalauréat partant d’une vision globale du système des examens nationaux et officiels».

Le responsable de l’enseignement supérieur, estime que «l’engagement d’une réflexion pour une nouvelle conception du baccalauréat, la rationalisation de son organisation, le renouvellement des méthodes d’élaboration des examens et le renforcement de la formation des formateurs spécialisés dans la préparation des examens peuvent constituer les premiers pas de la réforme globale du cycle d’enseignement secondaire».

La refonte du baccalauréat doit avoir une approche globale, une démarche participative, souligne-t-il. «La réforme du baccalauréat ne doit pas être considérée comme étant une fin en soi mais plutôt comme un processus de développement visant à améliorer les compétences des bacheliers et renforcer leurs connaissances».

«Les efforts déployés à moyen terme pour la refonte et l’amélioration de cet examen doivent se concentrer sur le ciblage des connaissances à évaluer chez l’élève, outre la nécessité de faire la distinction entre les différentes branches, en réajustant les matières d’examen dans chaque branche et en s’assurant que chaque coefficient est établi suivant la nature et les caractéristiques de la branche», indique M. Sediki.

Le secrétaire général du ministère de l’Education nationale, Abdelhakim Belabed, affirme pour sa part que le dossier de la réforme du baccalauréat, qui est en phase d’examen, sera soumis à d’autres parties qui prendront «des décisions souveraines». La refonte de l’examen du baccalauréat est dictée par «la volonté de l’Etat, de la société et des autorités publiques de le hisser à de plus hauts niveaux», estime le même responsable.