567 personnalités et 75 entreprises ukrainiennes tombent sous le coup de ces sanctions économiques, dans un contexte de tensions renouvelées entre Kiev et Moscou.
Le premier ministre russe, Dmitri Medvedev, a ajouté, mardi 25 décembre, 245 personnalités et sept entreprises ukrainiennes à la liste russe de sanctions économiques contre l’Ukraine, dont une première version avait été publiée au début du mois de novembre.
Un total de 567 personnalités et 75 entreprises ukrainiennes tombent désormais sous le coup de ces sanctions économiques qui prévoient le gel de leurs actifs en Russie. Sur son compte Twitter, Dmitri Medvedev a affirmé que ces nouvelles mesures avaient été décidées « pour la défense des intérêts du gouvernement, des entreprises et des citoyens de Russie ».
Les nouvelles sanctions russes concernent des entreprises du secteur de la défense, de l’énergie, ainsi qu’une compagnie d’assurances et un groupe de logistique. Parmi les nouveaux individus visés, on compte des hommes politiques, dont le maire d’Odessa, dans le sud du pays, et des hauts fonctionnaires ukrainiens.
Tensions ravivées à la fin du mois de novembre
Les relations entre Moscou et Kiev ne cessent de se dégrader depuis l’arrivée au pouvoir de pro-occidentaux en Ukraine début 2014 à l’issue du soulèvement du Maïdan contre le président pro-russe de l’époque, suivi de l’annexion de la Crimée puis d’un conflit dans l’Est ukrainien. Ces tensions ont été ravivées fin novembre après la capturemanu militari de trois navires militaires ukrainiens et de leurs équipages par les gardes-côtes russes au large de la Crimée.
Depuis l’éclatement du conflit en Ukraine, Kiev n’a cessé de prendre des mesures limitant ses relations économiques et commerciales avec la Russie, partenaire clé depuis la fin de l’URSS il y a plus de 25 ans. En 2017, l’Ukraine a bloqué sur son territoire toute une série de services internet russes, dont notamment le groupe Yandex et les très populaires réseaux sociaux VKontakte et Odnoklassniki.
La première liste noire russe publiée début novembre comportait déjà le fils aîné du président Petro Porochenko, ainsi que les anciens Premiers ministres Arseni Iatseniouk et Ioulia Timochenko, qui devrait être la principale adversaire de Petro Porochenko à l’élection présidentielle de 2019.