Comme le code de la route, qui est régi par des règlements et des plaques de signalisation, les chantiers de travaux publics et de bâtiments devraient également l’être.
Cependant, une petite virée à travers ce qui ce passe au niveau de la wilaya d’Oran nous renseigne on ne peut mieux sur le désordre, qui touche ce secteur et ce, depuis bien longtemps.
A commencer par les plaques indiquant les stops, sens interdits, stationnements réglementés ou interdits, sorties d’écoliers, etc. qui, parfois, n’existent pas ou ont disparu souvent par le fait de leurs vols, notamment par des revendeurs de ferraille. Mais, même lorsqu’elles sont là, certains automobilistes ne les respectent pas.
Cependant, force est de constater que certaines plaques n’ont presque jamais été renouvelées particulièrement, celles qui se trouvent aux limites des quartiers, en raison de leur éloignement par rapport à un dispositif de surveillance plus présent et étroit. Toutefois, il y a pire. En effet, ce sont surtout les passages piétons pour ne pas dire protégés au risque d’induire en erreur les enfants. Beaucoup ont perdu de leur éclat et ne sont pas repeints en temps opportun.
Parfois, c’est à des endroits hautement risqués qu’il y a un manque à ces passages-là et ce, même si la plupart des automobilistes semble ne pas bien connaître l’utilité de ces bandes jaunes puisqu’ils dédaignent la priorité aux passants, qui veulent traverser alors que, ailleurs, sous d’autres cieux, un tel geste est sujet à des sanctions parfois très sévères. Pourtant, le code de la route est international.
C’est la gabegie !
D’un autre coté, la signalisation est également indispensable, voire même obligatoire au niveau des chantiers, notamment en ce qui concerne le bâtiment et l’ensemble des travaux publics, fussent-ils du domaine du privé ou étatique. La signalisation, le balisage et les mesures de sécurité, tout autour des chantiers, sont nécessaires et surtout vitaux.
Rarement habitués à voir une signalisation parfaite touchant les travaux de voierie, constructions diverses, etc. depuis bien longtemps, les Oranais ont pris connaissance de ce qu’est la vraie signalisation à travers le chantier du projet du tramway.
En effet, le balisage des voies de circulation, la délimitation des chantiers, la disposition des panneaux d’indication, à pratiquement tous les niveaux et limites du chantier, les équipements nécessaires et la présence humaine pour réguler la circulation automobile n’ont jamais été aussi présents qu’ailleurs chez-nous, il faut de dire. Il en est de même pour ce qui est des filets de protection que l’on retrouve dans les chantiers où activent des ouvriers chinois et que l’on découvre également depuis quelques années seulement.
Par ailleurs, alors que la réglementation algérienne est claire, chaque chantier devrait avoir un panneau, où sont indiqués les différents renseignements concernant le projet en cours, tel que les noms des maîtres d’œuvre et d’ouvrage, l’objet du projet en question, les délais, le n° du PC, etc.
Pourtant, il existe bien une loi
Or, sur ce point là, rares sont les chantiers en cours de construction ou même à l’arrêt, qui semblent respecter cet engagement, d’ailleurs, devant être énuméré sur le cahier des charges. Cette situation, on la retrouve surtout chez les constructeurs privés et, plus particulièrement, lorsque cela concerne des habitations.
Mais, on peut également s’en rendre compte auprès de projets étatiques. Un exemple parmi tant d’autre, celui concernant une bâtisse, qui se trouve actuellement en voie d’achèvement au niveau de la cité de l’USTO, soit à quelques mètres du rond-point dit Nekkache, qui ne dispose pas d’un panneau de ce genre, bien visible au niveau de la façade principale donnant sur le boulevard et, de ce fait, cela soulève toutes sortes de supputations concernant ce projet.
Et les cas ne sont pas rares. D’ailleurs, il suffit de faire un petit tour au niveau des constructions en cours ou inachevées pour s’en rendre compte.
Enfin, le paradoxe nous vient de tous ces innombrables panneaux d’indication, qui fleurissent comme des champignons ou plutôt comme de la mauvaise herbe, un peu partout à Oran, installés anarchiquement au vu et au su de tout le monde, en plein trottoir, ou accrochés à des candélabres, poteaux électriques, balcons, façades latérales d’immeubles ou de maisons, etc.
et où l’on peut lire dentiste, généraliste, laboratoire d’analyses, auto-école, coiffeur, restaurant, pizzeria, mécanicien, électricien autos, ferronnier, jardin d’enfants, école privée, etc. autant d’indications, qui, si elles venaient à êtres taxées par le fisc, feraient sans nul doute rentrer un peu plus d’argent dans les caisses des communes, où elles pullulent, via le département des Finances.
BB Ahmed