Dans la majorité des cas, le facteur humain n’est pas exclu, compte tenu du nombre d’incendies qui se déclarent en même temps dans une même région.
Pas moins de 36 wilayas ont été touchées par des feux de forêt qui se sont déclarés durant ce week-end, causant la perte de milliers d’hectares d’espaces boisés, d’arbres fruitiers et de récoltes. La maîtrise de ces feux a mobilisé d’importants moyens de la Protection civile dont 37 colonnes mobiles et 6 hélicoptères bombardiers d’eau. Le dernier bilan de la Protection civile fait état de “39 incendies de forêt et maquis, avec des pertes estimées à 375 ha brûlés et 10 incendies qui ont calciné 10 590 bottes, 12 incendies d’arbres fruitiers ayant brûlé 9 625 arbres, ainsi que 2 feux dans une palmeraie qui ont consumé 439 palmiers”. Au total, du 27 au 28 juillet 2019, les unités de la Protection civile ont enregistré 3 212 interventions. Les wilayas du Centre sont les plus touchées par ces incendies. C’est le cas de Tizi Ouzou, où quelque 2 000 ha, entre forêts, maquis, broussailles et récoltes, ont été dévorés par les flammes depuis le début du mois de juin dernier.
Pour sa part, le colonel Farouk Achour, directeur de l’information et des statistiques à la Direction générale de la Protection civile, a fait état d’un nombre important de feux de forêt, durant le week-end dernier, assurant que “la plupart ont été maîtrisés assez rapidement”. Et de noter que “les incendies de forêt ont concerné 36 wilayas, alors que les gens se focalisent uniquement sur une seule région du pays”. Le colonel Achour incrimine le facteur humain, qui, souvent, par imprudence, est à l’origine de ces incendies. “On ne peut avancer à 100% que telle ou telle chose est à l’origine de ces incendies, alors que seule l’enquête de la gendarmerie le déterminera, mais le facteur humain est prédominant”, a-t-il affirmé. Il n’exclut pas la piste criminelle. Et de faire le constat suivant : “Lorsque dans une wilaya se déclarent 24 foyers d’incendie en même temps, on est en droit de se poser des questions.”
Il explique que face aux incendies il est mis en place, en priorité, un dispositif de protection des habitations pour préserver les vies humaines dans les hameaux, notamment en Kabylie où il en existe énormément dans les forêts.
Il a, par ailleurs, révélé que ses services ont recours à l’anticipation grâce à des outils d’aide à la décision, notamment le système d’évaluation d’indices d’inflammabilité qui permet de mettre le dispositif en pré-positionnement afin d’intervenir rapidement.
AMAR R.