La Société nationale des véhicules industriels (SNVI) entend relancer le célèbre complexe de Rouiba, tombé en désuétude au milieu des années 1990. Résolue à se remettre sur pied face à une concurrence chinoise des plus déloyales, la SNVI a décidé de rénover ses installations de fonderie ainsi que son parc de machines-outils.
Un avis d’appel d’offres national et international pour la présélection des entreprises a été publié le 9 février dernier dans la presse publique. « L’ex-Sonacome n’a pas l’intention de se défaire de son titre d’opérateur historique dans le domaine de la fabrication de camions de petit et grand tonnage. Il est temps que cette entreprise publique, jadis fleuron de l’industrie mécanique, reprenne sa place de leader local », selon une source proche du dossier.
La même source n’omet pas de signaler que des instructions ont été formellement données aux responsables de VIR (Véhicules industriels de Rouiba, filiale de SNVI) afin d’avantager les opérateurs publics dans cet appel à présélection.
« Il ne s’agit guère de complaisance, ni de patriotisme économique béat, l’Algérie dispose encore d’une technicité incontestable dans ce domaine « , ajoute la source. Et de citer EN.PMO (Entreprise nationale de production de machines-outils dont le siège est à Oued Hamimime, à El Khroub, près de Constantine, une société qui, au même titre que VIR, faisait partie du portefeuille de l’ex-Sonacome.
Pour ce qui est de la partie ‘’Forge’’, les responsables envisageraient d’engager une « grosse pointure « du secteur public. Faute de commandes de la part des institutions nationales et des organismes publics, « qui ont tendance à préférer les camions importés par le concessionnaire étranger », SNVI a longtemps suffoqué avant que des ministres en charge de l’Industrie, entre autres Amara Benyounès n’ait pris une initiative salutaire.
L’actuel ministre du Commerce avait dévoilé un plan de redressement de SNVI, dans l’association notamment avec l’Allemand Daimler pour la fabrication des camions et bus. L’Enterprise publique, filiale de la défunte Sonacome, devrait également développer son segment pièces de rechanges pour alimenter les futures usines de véhicules qui s’installeront dans le pays.
Il est à noter que de nombreux pays africains, gros clients de l’ex-Sonacome dans les années 1980, expriment jusqu’à présent leur souhait de se doter en camions Made in Algeria. Lors de sa visite officielle en Algérie, fin novembre 2011, l’ex-président malien Amadou ToumaniTouré tenait absolument à visiter le complexe de Rouiba, d’où il a annoncé « une nouvelle commande de véhicules utilitaires « pour son pays d’une valeur de deux millions d’euros.