L’enjeu de la sous-traitance est important notamment pour l’industrie automobile. C’est un moyen privilégié de développement. Cela permet à ses acteurs économiques d’apporter une plus grande valeur ajoutée au pays. Ce sont les arguments avancés par les intervenants de la conférence débat organisée lors de l’ouverture de la 10ème édition d’Equip Auto Algéria 2016.
Le salon international de l’après vente et des services pour tous les véhicules intervient, selon les conférenciers, qui ont débattu de la thématique de « l’avenir de la filière automobile en Algérie », dans un tel contexte d’appréhender la sous-traitance comme un moyen de promouvoir la création d’entreprises et de consolider celles qui existent déjà. L’industrie automobile et ses équipements sont un levier de la relance économique en Algérie et du secteur de la sous-traitante de façon particulière.
Toutefois, ce secteur fait face à un climat d’affaires difficile jugé comme contrainte au développement de cette même industrie qui est désertée par les investisseurs en la matière. Les contraintes sont liées en particulier, d’après les conférenciers, à une faible présence de la sous-traitance dans le marché par rapport à celle de l’automobile, l’absence de la concurrence et l’émergence du concept d’équipementiers formels. En effet, les sous-traitants nationaux et étrangers devraient avoir des prérogatives qui leur permette de s’adapter aux exigences de ce marché et de se mettre à niveau de ce qui se fait dans ce domaine d’activité.
Le manque d’intérêt manifesté par les grands constructeurs étrangers pour l’investissement direct dans l’industrie de l’équipement véhicule est lié selon Mourad Oulmi, PDG du groupe Sovac, au manque de soutien et d’encouragement de la part des pouvoirs public. « Le secteur nécessite du travail. Des mêmes avantages servis aux investisseurs de l’automobile devraient être donnés aux investisseurs dans l’équipementiers». Le même avis est partagé par Guillaume Josselin, DG de groupe Renault Algérie. Selon ce responsable, « des incitations devraient être mises à la disposition des sous-traitants du moins pour leur donner l’occasion de décoller».
Toukal Ramdane, secrétaire général de la bourse algérienne de sous-traitance et de partenariat, reconnaît, de son côté, l’existence de contraintes qui nuisent au développement de l’activité elle-même. « L’industrie automobile étant naissante en Algérie, elle est confrontée à de nombreuses contraintes. Les investisseurs en équipementier qui viennent investir en Algérie ne bénéficient pas des mêmes avantages en termes de compétitivité que les investisseurs en industrie automobile notamment en matière de volume de production sachant que ce dernier est un élément très important du point de vue rentabilité». Pour ce faire, dit-il, «l’Etat doit se focaliser sur la nécessité de créer une dynamique d’incitations (diminuer la taxe douanières, accompagner la norme qualité par exemple) pour encourager ces investisseurs étrangers et faire émerger les sous-traitants locaux.
Pour Sofiane Ben Omrane, directeur général d’IVECO, « la pièce de rechange ne pourra jamais être faire l’objet d’un blocage à l’importation. C’est que, simplement, nous ne pouvons pas assurer la maintenance sans cette dernière». Selon cette investisseur, tous repose sur un dossier bien ficelé et bien étudié. Certes, il existe des obstacles à soulever en particulier ceux de bureaucratie. La résistance est la meilleure solution pour pouvoir avancer et relever les différents défis », souligne-t-il.