Lyna Khoudri est une comédienne franco-algérienne Lyna Khoudri âgée de 30 ans qui fait fureur. Elle a été primée de nombreuses fois, en ayant le prix de la meilleure actrice, dans la section Orizzonti, à la Mostra de Venise pour son role de Feriel dans le long métrage Les Bienheureux de Sofia Djama. Elle s’était aussi démarqué en 2019 dans le role de Nedjma une étudiante, dans le long métrage Papicha. Lyna est la fille du journaliste de télévision algérienne Rabah Khoudri. Elle s’est installée à Paris dans les années 90, et a suivi un cursus artistique dès sa jeunesse, avant d’obtenir un diplôme en arts du spectacle.
La jeune actrice est cette fois-ci à l’affiche du film de Rachid Bouchareb : Nos Frangins. Elle sera a aussi joué dans Les Trois Mousquetaires un film très attendu en 2023. Dans une entrevue avec le média Middle East Eye, elle se livre sur ses projets, et rappelle son attache à son pays d’origine : l’Algérie
Lyna Khoudri : « c’est une nécessité d’en parler »
Dans Nos Frangins, Lyna jour le rôle de Sarah Oussekine, la sœur de Malik Oussekine.
Pour rappel, Malik Oussekine était un étudiant franco-algérien qui avait marché près des manifestations étudiantes à Paris contre les réformes universitaires et les propositions de restrictions à l’immigration. Alors qu’il n’était pas du tout impliqué il a été poursuivi et battu à mort par la police.
L’actrice explique qu’elle a du se documenter afin de « pour camper ce personnage ». Elle n’était en effet présente ni au courant de l’affaire vu que « ce n’est pas sa génération ». Elle explique que les faits se sont déroulés la même nuit que la mort d’Abdel Benyahia et que même si l’affaire fut médiatisée, « le traitement médiatique de l’affaire Abdel Benyahia, une affaire complètement étouffée ».
Lyna affirme : « C’est pour cette raison que j’ai trouvé important de participer à ce projet ».
De plus, Rachid Bouchareb leur a raconté comment il a vécu les choses, ce qui lui rappelle des affaires récentes (Black Lives Matter ou l’affaire Adama Traoré) qui ont été médiatisées. Selon la jeune actrice celui lui a fait « fait prendre conscience de la nécessité d’en parler aujourd’hui ».
Nous remarquons donc, que malgré les années Lynda sélectionne ses projets consciemment ou pas en étant liée à l’histoire de son pays d’origine.
Fille d’un journaliste algérien, Lyna est très liée à ses racines
Lors de cette même entrevue, Lyna revient sur son père, journaliste de télévision, et son aide dans sa carrière professionnelle. Elle explique que cela lui a donné « l’amour de l’image » et que ce métier de comédienne l’a rapproché de son père.
L’actrice explique : « Mon père m’a appris à aimer l’image, à regarder un écran, à analyser un plan, à manipuler une caméra, à faire la différence entre les techniques… ».
Lyna a donc baigné, depuis toute petite dans le monde de l’audio-visuel, s’imprégnant des termes et des procédés sans s’en rendre compte. Elle aussi tenu a souligné un point très important : elle n’a pas été pistonnée. Elle explique que son pére a tout fait en Algérie, alors qu’elle a tout fait en France. Son père ne connaissait aucun des deux grands noms avec lesquels elle a collaboré (Rachid Bouchareb et Mounia Meddour).
Néanmoins, elle explique qu’il lui transmit l’amour du cinéma mais surtout l’amour de l’Algérie, rappelant ainsi des origines auxquels elle s’identifie.