Une statue de Saint Augustin d’Hippone, qui dépoussière l’histoire, est gardée jalousement sous terre à Souk Ahras depuis l’indépendance de l’Algérie, en 1962. Cette statue a été offerte à Souk Ahras, anciennement appelée Tagast, « la protégée des lions », ville natale du philosophe et grand théologien chrétien, par la ville Italienne de Florence, en 1844.
La statue de Saint Augustin, l’un des quatre Pères de l’Église occidentale, est cachée des regards dans un caveau du cimetière chrétien de Souk-Ahras, affirment nos confrères du quotidien Liberté, qui précisent qu’un collectif d’amis de cette ville veulent faire sortir cette statue de l’ombre, afin de pouvoir l’exposer fièrement à côté l’olivier de Saint Augustin, qui est considéré comme l’un des plus vieux oliviers au monde.
Un pan d’histoire
Ce collectif, toujours selon la même source, demande aux autorités de la ville de Souk Ahras de bien vouloir contacter le consulat général de France à Annaba, afin de restituer cette précieuse statue qui représente beaucoup aux yeux des citoyens de la ville de Souk Ahras.
Le même collectif, qui rappelle que cette statue est une véritable œuvre d’art, précise qu’il s’agit d’un cadeau de la ville Italienne de Florence à la ville de Souk Ahras, offert en 1844. Le collectif souligne aussi que malgré les convoitises extérieures dont cette statue a fait l’objet, cette dernière a été toujours gardée par les entrailles de la ville qui a vu naitre le grand philosophe et théologien.
Le rôle de l’archevêque Duval a été également souligné par ce collectif. Cet homme de foi Français, promu archevêque d’Alger en mars 1954, a su grâce à son obstination et à sa fidélité, garder la statue de Saint Augustin en Algérie. L’archevêque Duval, promu par la suite cardinal, est mort, rappelons le, à l’age de 92 ans, en 1996, à Alger.