La Sûreté d’Alger tire la sonnette d’alarme Alerte, de la morphine à Alger

La Sûreté d’Alger tire la sonnette d’alarme  Alerte, de la morphine à Alger

Agissant sur information fournie par une personne, quatre dangereux individus, tous des repris de justice, ont été arrêtés au cours d’une opération menée avec succès par la brigade judiciaire de Bir Mourad Raïs, après autorisation délivrée par le procureur du tribunal de Bir Mourad Raïs.

«C’est la première fois qu’on tombe sur une telle drogue dure. Durant toute ma carrière de policier, je n’ai jamais traité une telle affaire. Il s’agit de morphine de type Subitex», lâche d’emblée, le commissaire de la police judiciaire de la division de l’ouest d’Alger, en l’occurrence,

H. Nacer, lors d’une conférence de presse organisée au siège de la Sûreté d’Alger. En effet, un réseau de trafic de drogue dure a été démantelé le 19 octobre dernier à Alger. Agissant sur information fournie par une personne, quatre dangereux individus, tous des repris de justice, ont été arrêtés au cours d’une opération menée avec succès par la brigade judiciaire de Bir Mourad Raïs, après autorisation délivrée par le procureur du tribunal de Bir Mourad Raïs. Il s’agit de l’auteur principal, C.T., connu sous le nom de «l’émigré» puisqu’il habite en France, âgé de 53 ans, et de trois autres jeunes, résidant à Alger. Le cerveau de ce réseau international de trafic de morphine, C.T., a été arrêté il y a quelques semaines au niveau de la station urbaine de Bir Mourad Raïs. «Lors de cette opération, nous n’avons rien trouvé dans ses poches. Cela est tout à fait normal puisque les malfaiteurs ont tendance à cacher leurs marchandises dans un périmètre de 20 à 30 mètres du lieu de la transaction. Nous avons alors bouclé le périmètre et commencé à chercher une éventuelle quantité de drogue dure. Au bout de quelques minutes de fouille aux alentours, nous avons pu repérer la cachette. Plusieurs comprimés de morphine étaient cachés à l’intérieur d’un poteau», raconte le commissaire

H. Nacer. Suite à cette arrestation, la police judiciaire de la circonscription de Bir Mourad Raïs a pu saisir d’autres quantités, soit en tout 410 comprimés de morphine de type Subitex, une matière très dangereuse qui peut entraîner la mort de celui qui la consomme. C’est la première fois que nous sommes confrontés à une telle affaire, expliquent le commissaire

H. Nacer et le chargé de communication à la Sûreté d’Alger,

M. Khaoua. «C’est une affaire très importante pour nous, dans la mesure où c’est la première fois que de la morphine rentre au pays, et ce, via un pays européen. Le plus grave aussi c’est que le toxicomane algérien n’est pas habitué à cette drogue dure, un seul comprimé peut lui coûter la vie s’il consomme cette drogue très dangereuse», confie

M. Khaoua. Il faut souligner également qu’un seul comprimé de morphine coûte 9 000 DA. «Alors faites vos calculs pour les 410 comprimés saisis», dira pour sa part le commissaire H. Nacer. Au total, plus de 400 millions de centimes représentent le montant de cette drogue dure saisie à Alger. Devant cette situation qui, de l’avis même des responsables de la police algérienne est très inquiétante, il est temps de tirer la sonnette d’alarme. La quantité de morphine saisie à Alger-Centre, faut-il le rappeler, a été introduite au pays par un émigré, sous un faux emballage de médicament. D’autre part, face à cette nouvelle menace, les réseaux de trafic de drogue qui activent dans le pays ou à l’étranger ont pu développer leur champ d’activité en introduisant de la drogue dure dans les milieux des toxicomanes en Algérie. Une situation qui mérite une prise en charge très sérieuse, capable de venir à bout de ces réseaux de malheur. La DGSN, consciente du danger, a déjà mis en place des moyens humains et matériels pour contrecarrer les desseins diaboliques de ces réseaux qui ne cherchent qu’à augmenter leurs «chiffres d’affaires».

Deux Maliens arrêtés en possession de 10 500 faux euros et 2 autres de 20 g d’héroïne

Toujours dans le cadre de la lutte contre la drogue et la toxicomanie, la brigade judiciaire de Bir Mourad Raïs a pu élucider d’autres affaires de trafic de drogue, de faux billets et de faux passeports. Ainsi, deux ressortissants maliens ont été arrêtés le 11 octobre 2009 à Bir Mourad Raïs. Ce sont des spécialistes du trafic de faux euros ; d’ailleurs, 10 500 faux euros et deux faux passeports ont été saisis par la BMPJ de Bir Mourad Raïs lors de cette opération.

Les ressortissants maliens avaient l’intention de faire écouler ces faux euros sur le marché algérien, mais l’intervention énergique des éléments de la police a mis fin à cette nouvelle arnaque.

Il s’agit de Maliens connus par les services de la Sûreté d’Alger, S.H. et A.D. Il faut rappeler que ces deux Maliens étaient déjà inculpés dans d’autres affaires de trafic de faux billets. Par ailleurs, deux autres Maliens ont été arrêtés par la BMPJ de Bir Mourad Raïs pour trafic de drogue. Ils ont été arrêtés le 25 octobre dernier en possession de 20g d’héroïne au niveau de la commune. Un mandat de dépôt a été introduit contre les quatre Maliens par le procureur de BMR.

Par Sofiane Abi