MADRID – La Confédération intersyndical espagnole a indiqué mercredi que la tenue de la session annuelle du forum de Crans Montana prévue du 16 au 21 mars courant, dans la ville sahraouie occupée de Dakhla « est une violation des principes du droit international et contraire aux droits et intérêts du peuple sahraoui. »
La confédération a indiqué dans un communiqué que « l’organisation de cet événement dans la ville de Dakhla est une violation des principes du droit international qui régissent la question du Sahara occidental qui est considérée comme un territoire non autonome, en attente de décolonisation ».
Le texte de cette confédération intersyndical rappelle que « le Sahara occidental est un territoire considéré par l’ONU comme territoire en attente de décolonisation », par conséquent, ajoute-t-on, « la confédération intersyndical espagnol appelle les organisateurs du forum, leurs partenaires et sponsors de renoncer à la tenue de cet événement dans la ville occupée de Dakhla » et demande par ailleurs aux personnalités, organisations et institutions de l’Etat espagnol d’éviter de participer à ce forum ».
La participation à ce forum, souligne-t-on « est une forme de légitimer l’occupation du Sahara occidental par le Maroc qui continue de violer les droits de l’Homme fondamentaux du peuple sahraoui et lui nie son droit inaliénable à l’autodétermination et à la liberté, reconnu par les Nations unies et ses multiples résolutions ».
La Confédération intersyndical espagnol s’est appuyé dans son communiqué sur diverses résolutions notamment celle de la Cour international de justice de 1975, celle de 2002 lorsque le Secrétaire général adjoint de l’ONU aux Affaires juridiques, Hans Corell avait émis un avis consultatif à la demande du conseil de sécurité de l’ONU dans lequel il avait affirmé sans équivoque que « le Maroc n’a aucune souveraineté et n’a aucune puissance administrante sur le Sahara occidental. »
L’Assemblée générale de l’ONU a clairement qualifié la présence marocaine au Sahara occidental « comme un acte d’occupation par la force (résolutions 34/37 et 35/16 de 1979 et 1980) » indique-t-on de même source qui rappelle le récent arrêt de la Cour européenne de justice qui exclut le Sahara occidental de l’accord commercial UE-Maroc et le récent appel lors du dernier sommet de l’UA qui a réitéré sa demande aux organisateurs de ce forum de renoncer à l’organiser dans le territoire sahraoui occupé et a exhorté les Etats membres et les organisations de la société civile africaine et d’autres à « boycotter cet événement ».