La route transsaharienne Alger-Lagos, qui sera achevée cette année, entrera en service en 2018 à en croire le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel.
M. Messahel intervenait à l’émission « Hiwar Essaâ » de la télévision algérienne diffusée, dimanche 12 mars 2017. Il a annoncé la mise en service de la Transsaharienne en 2018 sur le tronçon Alger-Lagos, via le Niger.
Le ministre des Affaires maghrébines a rappelé que la liaison routière Alger-Lagos, longue de 4600 km, sera achevée cette année avec la réception de 220 km en cours de réalisation dans le territoire du Niger.
« La route transsaharienne est importante et stratégique car elle favorise le partenariat entre les Africains », l’infrastructure étant le fondement de tout échange économique, a-t-il indiqué à l’émission « Hiwar Essaâ » de la télévision algérienne diffusée dimanche soir.
Le même responsable a rajouté que cette Transaharienne sera raccordée à une autre route menant vers le Tchad. Le raccordement sera effectuée à 34 km des frontières nigériennes, permettant ainsi l’ouverture de la route vers le centre de l’Afrique, a-t-il dit.
Le projet de la route transsaharienne Alger-Lagos est née dans les années 1960 à l’initiative de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) afin de désenclaver les zones déshéritées et de promouvoir les échanges entre le nord et le sud du Sahara.
Il s’agit de construire une route composée de quatre branches reliant Alger et Tunis à quatre capitales sub-sahariennes à Bamako, Niamey, N’Djamena et Lagos. Les six pays membres de ce comité sont l’Algérie, la Tunisie, le Niger, le Mali, le Tchad et le Nigéria.
Le projet est financé par les pays concernés et par la Banque africaine de développement. L’Algérie, premier contributeur, estime y avoir investi 3 milliards de dollars, selon les chiffres du ministère algérien des travaux publics.