Les étudiants musiciens ainsi que leurs encadreurs n’ont pas attendu le jour du lancement des Journées de la musique classique (prévues du 12 au 16 mai au Théâtre régional de Batna) pour élire domicile dans la capitale des Aurès, plus particulièrement à l’Institut régional de la formation musicale où toutes les dispositions ont été prises pour leur permettre de répéter dans les meilleures conditions. Plus de 160 étudiants musiciens des différentes écoles et annexes (Batna, Constantine, Annaba, Biskra, Laghouat, Bordj Bou-Arréridj, Oran et l’INSM d’Alger) se sont donné rendez-vous à quelques jours du coup d’envoi de la troisième édition (prévu hier soir) pour se mettre au diapason. En intégrant l’orchestre symphonique auressien de l’Institut régional de la formation musicale de Batna, les musiciens jouant différents instruments ont eu besoin d’un laps de temps pour une meilleure synchronisation, sous la houlette du chef d’orchestre, M. Hanafi, qui, à la veille du lever de rideau de cette édition, se dit satisfait de la synchronisation. Les jeunes musiciens, surtout celles et ceux qui en sont à leur première participation, courent un peu dans tous les sens, se renseignent et demandent conseil aux chevronnés. Rien n’est laissé au hasard pour que tout soit parfait le jour J. La jeune violoniste Abir, étudiante en 3e année de l’annexe de Constantine, nous confie : “C’est ma première participation au festival de la musique classique, mais j’ai l’habitude de prendre part au festival de la musique malouf. C’est toujours une bonne chose de nous rencontrer et surtout d’être en contact avec plus expérimenté que nous. On arrive à nous situer et connaître notre véritable niveau.” La jeune musicienne n’est pas la seule de cet avis, puisque d’autres étudiants abondent dans le même sens, tout en estimant que les master class, inscrites dans le cadre de ces Journées, outre les soirées artistiques, sont aussi très importantes, tout aussi importantes que de prendre part à l’orchestre où ils ont la possibilité “de côtoyer les aînés”. C’est à l’Institut régional d’Oran que revient l’honneur de donner le la et d’ouvrir ces journées, une nouvelle formule qui fait l’unanimité. L’idée est de céder, à chaque édition, l’ouverture à une école, annexe ou institut. “En Algérie, tout comme le climat et le relief, la musique aussi est contrastée d’une région à l’autre, ce qui fait la richesse de notre patrimoine musical”, souligne M. Setti, directeur de l’Institut régional de la formation musicale de Batna.
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