La troisième semaine du Ramadhan abordée sereinement : Une baisse des prix généralisée

La troisième semaine du Ramadhan abordée sereinement : Une baisse des prix généralisée

Par Abdelkrim AMARNI

Mais gare aux arnaqueurs dans le poids et la fraîcheur des produits.

Nous entamons la troisième semaine de jeûne du mois de Ramadhan dans la piété et la sérénité certes, mais qu’en est-il de la bourse des ménages qui ont été, jusqu’alors, saignés à blanc?
Eh bien, les premiers moments d’euphorie, alimentaire, dirions-nous, passés, la course vers les étals de fruits et légumes, de volaille et de viande s’est considérablement ralentie. Bien que les prix aient «modestement» baissé, selon une ménagère croisée au «fameux» marché de Bach Djerrah à l’est du centre-ville Alger, cette habituée des lieux soupire avant de dire que les prix n’ont que très «modestement baissé».
Esquissant un sourire mi- moqueur mi-entendu, elle cite des prix de certains légumes phares pour la cuisine particulièrement préparée durant ce mois où la tomate, la courgette et autres poivrons ou oignons, continuent à narguer les modestes bourses qui doivent répondre, en plus des adultes qui jeûnent, aux multiples ventres des «petits» qui les attendent. Cependant, admet-elle, la frénésie qui a caractérisé les prix vers la hausse constatée les deux dernières semaines a lourdement baissé, mais le pauvre bougre reste toujours à la merci de marchands véreux.
Avertie des flux du marché, elle confiera en ménagère connaisseuse, que le printemps a favorisé l’abondance des fruits et légumes en ce mois de Ramadhan et de poursuivre «la chaleur d’été aidant, les prix ne peuvent que baisser encore pour éviter la perte des denrées».
Il est vrai que les prix pratiqués dans ce marché sont «réputés» pour leur accessibilité, cependant, selon certains, l’arnaque est omniprésente.
Ainsi, affirme-t-on, la tromperie dans le pesage est courante. Elles est certes moindre, mais avec 100 grammes par-ci et 200 grammes par-là, faites le compte! L’autre aspect désolant réside dans la façon dont est disposée la marchandise. Un véritable «mur» du produit est érigé face au client qui ne voit guère ce qui lui est servi alors que lui est débitée une autre qualité inférieure au même prix que celle exposée avec «art» devant lui.
Un ex-commissaire aux prix en retraite, rencontré au gré de notre virée dans les allées de ce marché, où il faisait ses courses, relève sincèrement la baisse sensible qui s’est «abattue» ces quelques jours sur les fruits et légumes notamment.
Ainsi s’est-il montré ravi de voir le prix de la «reine-tomate» baisser de moitié pour être cédée à 55 – 50 voire 40 DA/kg alors qu’elle dépassait largement les 100 DA au début du Ramadhan. Il va sans dire que ce légume est indispensable pour confectionner la «chorba» traditionnelle du f’tour.
Côté volaille et viande, pas de bousculade aucune. Les prix n’ont en effet que très peu varié et les bourses en cette période du mois deviennent plus étriquées après la douloureuse ponction subie lors des premiers jours. L’on relève quand même des prix de volaille très accessibles selon, lorsqu’on voit des cuisses de poulet cédées à 200 DA pièce ou des ailerons vendus à 150 DA/kg. Certains se «résignent» à acheter des abats d’ovins ou de bovins qui sont négociés à des prix abordables et liquidateurs au vu que ces parties ne sont pas très appréciées par le jeûneur en cette période.