L’armée tunisienne a réceptionné lundi lors d’une cérémonie officielle sur la base de Bizerte (nord) deux navires de l’armée américaine, dans le cadre d’un accord conclu en 2012, a constaté un photographe de l’AFP.
Ces vedettes d’intervention rapide sont les troisième et quatrième d’un lot de six devant permettre à la Tunisie de renforcer ses capacités dans la lutte antiterroriste et la gestion de l’immigration illégale en Méditerranée. Les deux dernières doivent être livrées d’ici un an.
« L’aide américaine, y compris financière, a permis ces acquisitions par la Tunisie », a précisé à l’AFP une source officielle sous le couvert de l’anonymat.
Présent à Bizerte au côté du ministre tunisien de la Défense Farhat Horchani, l’ambassadeur américain en Tunisie Daniel Rubinstein a souligné que cette livraison s’inscrivait dans le cadre d’un accord signé en 2012 entre les deux pays.
Elle ne « représente qu’une facette de notre coopération sécuritaire, dont nous avons pu observer les résultats lors des récents succès » de l’armée tunisienne « dans sa lutte contre le terrorisme », a-t-il ajouté.
Le diplomate américain a rappelé que son pays devait notamment contribuer à renforcer les capacités de surveillance tunisiennes le long de ses 500 km de frontière avec la Libye, pays en proie au chaos et aux activités de groupes jihadistes.
En 2015, les Etats-Unis avait fait de la Tunisie, unique rescapée du Printemps arabe, un « allié majeur non membre de l’OTAN ».
Ce statut permet une coopération militaire renforcée.
En mai dernier, Washington a ainsi fait don de matériels -des avions Maule et des jeeps- à hauteur de 20 millions de dollars.
A l’automne, le gouvernement tunisien a en revanche nié des informations du quotidien américain Washington Post selon lesquelles les Etats-Unis disposerait d’une base dans ce pays, destinée à déployer des drones en Libye.
« La présence de 60 militaires (américains) ne veut pas dire qu’il y a une base » en Tunisie, ces Américains « forment les (militaires) Tunisiens », a rétorqué le président Béji Caïd Essebsi lors d’une interview télévisée. « Après une période, ils vont nous remettre » les drones, a-t-il ajouté.