Les autorités tunisiennes ont annoncé une possibilité de revoir la taxe de sortie du territoire tunisien imposée aux Algériens qui est fixée à 30 dinars tunisiens, soit 2.100 DA.
Une décision qui a suscité la colère des habitants des régions frontalières ayant contesté au niveau des points de passager frontaliers de Bitita à Tébéssa et Oum Teboul à El Tarf.
Dans une interview accordée vendredi à France 24, la ministre tunisienne du tourisme, Selma Elloumi Rekik est revenue sur la taxe de 30 dinars tunisiens de sortie de territoire tunisien imposée aux touristes algériens en expliquant que « la taxe existait depuis un temps et elle concerne tous les véhicules qui quittent le territoire tunisien et non pas les Algériens ».
La ministre du tourisme tunisien a révélé qu’une demande lui a été formulée -par une partie qu’elle ne cite pas- afin de revoir ladite taxe qui a irrité bon nombre de voyageurs algériens.
« Nous avons demandé de revoir la taxe et nous sommes en contact avec les autorités algériennes pour trouver une solution, sachant que la taxe estimée à 30 DT, soit 11 euros, n’est pas chère. En tout cas, nous nous entretenons avec les autorités algériennes pour trouver une solution devant satisfaire nos frères», a fait savoir Selma Elloumi Rekik.
La responsable tunisienne a évoqué également les facilités accordées au cours de ces dernières années aux ressortissants Algériens au niveau des postes frontières, dont des aires de repos, allègement des procédures de contrôle ainsi que des offres exceptionnelles comparativement aux autres touristes occidentaux.
« Tout cela pour satisfaire nos frères algériens», affirme-t- elle, en rappelant la grande détermination des Algériens de sauver la saison estivale en Tunisie en 2015 après les attentats terroristes contre le musée de Bardo et celui de Sousse qui a fait 38 morts parmi les touristes étrangers.
A Bitita à Tébéssa et Oum Teboul à El Tarf situées aux frontières avec la Tunisie, nombreux sont les citoyens qui sont montés au créneau la semaine dernière pour contester contre la taxe imposée par Tunis aux véhicules quittant le sol tunisien. Les contestataires ont également interpelé les autorités algériennes en vue de mettre un terme à ce qu’ils qualifient de « provocation » ou d’agir avec réciprocité en imposant une taxe aux touristes tunisiens.
