La veuve du détenu d’opinion décédé, Kamel Eddine Fekhar, s’est vue mise de côté par l’administration algérienne, deux ans après le décès de son conjoint.
En effet, dans un communiqué publié sur sa page Facebook, ce jeudi 25 mars 2021, Zahira Fekhar a dénoncé l’absence de ses droits, ainsi que ceux de ses enfants par la CNR ( Caisse Nationale de Retraite ).
« Le Dr Kamel Eddine Fekhar est décédé le 28 mai 2019, suite à son arrestation arbitraire, puis des mauvais traitements subis en prison et à l’hôpital où les soins lui ont été refusés », a d’abord rappelé la conjointe du défunt.
La veuve a ensuite précisé qu’« Aujourd’hui, la caisse nationale de retraite refuse de régler notre dû, moi et mes enfants, prétextant des problèmes bureaucratiques dont je ne suis pas responsable, puisque j’ai soumis un dossier complet, comprenant tous les documents qui m’avaient été exigés ».
« J’ai chargé l’ami de mon mari, M. Kacem Soufghalem, d’entreprendre les démarches administratives nécessaires pour régler ce dossier, mais l’administration de la Caisse nationale de retraite a refusé de le faire, ou, à défaut, nous notifier les motifs du rejet, inventant à chaque fois des excuses, jusqu’à me demander de leur présenter le casier judiciaire de mon défunt mari, et les décisions de justice rendues, pour pouvoir réfléchir à la façon avec laquelle ils peuvent régler notre dossier », conclut Mme Fekhar avec ses soucis administratifs.
Des difficultés administratives en lien avec les positions politiques du conjoint ?
Après avoir évoqué le blocage de ses droits par la CNR, Fekhar a laissé cours à plusieurs interprétations pouvant résulter de ces complications administratives.
Plusieurs questions telles que « Veulent-ils poursuivre mon mari dans sa tombe? », « Cherchent-ils à faire payer mon mari pour ses positions politiques, en retenant son dû qui lui revient de ses cotisations au cours de sa vie avec le reste des participants à la Caisse de sécurité sociale? »