Les prix des viandes blanches et rouges ont connu ces derniers jours des hausses inédites. Ces produits viennent donc s’ajouter à la liste des autres produits alimentaires ayant connus des hausses exagérées des prix, tels que les fruits et légumes, le pain subventionné, la farine, les légumes secs…
Durant ces derniers jours, et parallèlement avec la rentrée sociale, les Algériens se sont retrouvés face à des hausses exagérées et injustifiées des prix des produits alimentaires, même ceux subventionnés. Les viandes blanches et rouges n’ont pas été épargnées.
Au niveau de la capitale, un simple tour dans les boucheries permet de constater ces hausses. Ainsi, le prix d’un kilogramme de viande de mouton est proposé à hauteur de 2000 DA, tandis que la viande bovine avoisine les 1700 DA le kilogramme. Pour ce qui est de la viande blanche, le kilogramme de poulet est désormais vendu entre 400 et 480 DA.
A quelques différences près, ces prix sont pratiqués dans presque toutes les régions du pays, parfois beaucoup plus. Pour le poulet, des échos venant de plusieurs localités à travers le territoire national font état de prix allant jusqu’à 500 DA le kg. Les abats de poulet, proposés auparavant à 200 DA sont vendus actuellement à 470 DA le kilogramme.
A priori, ces hausses n’ont épargné aucun produit. Un plateau d’œufs vendu il y a quelques jours à seulement 280 DA a déjà atteint les 400 DA. Alors que l’unité de ce produit était vendue à 10 DA, elle est désormais proposée à 14,5, voire à 15 DA l’œuf. Même constat pour l’escalope de dinde qui avoisine les 850 DA alors qu’il était vendu à 600 DA avant.
Raisons des hausses des prix : Divergences autour des avis des spécialistes
Interrogé à ce propos, le président de la fédération des viandes rouges et blanches, Bilal Djemâa n’a pas trouvé d’explication. Dans une déclaration à Echorouk, il affirme : « nous nous retrouvons gênés de justifier à chaque fois le phénomène de la hausse périodique, notamment des prix de la viande blanche ».
« Il est inadmissible que le prix du kilogramme de poulet, qui était à la portée des familles à moyen revenu, atteigne les 480 DA », a-t-il ajouté. Selon lui, ce qui se passe actuellement dans le marché requiert « une intervention politique, car nous avons épuisé tous les moyens afin de faire face à cela, mais nous nous retrouvons à chaque fois surpris de hausses injustifiées ».
Pour leur part, les éleveurs de poulets incombent ces hausses aux derniers feux de forêt qui ont touché plusieurs localités du pays en détruisant également plusieurs locaux d’élevage. Cela a mené, selon eux, à la destruction de plusieurs propriétés abritant des poussins et des poulets prêts à être commercialisés.
Par ailleurs, le Secrétaire général (SG) de l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), Hazab Benchahra estime que la hausse des prix constatée récemment était « due au commerce parallèle qui représente une issue sûre pour les spéculateurs et monopoleurs afin de vendre leurs marchandises et imposer leur loi ».