La vie en Somalie coûte moins cher qu’en Algérie : focus sur les prix des produits alimentaires en 2025

La vie en Somalie coûte moins cher qu’en Algérie : focus sur les prix des produits alimentaires en 2025

L’indice du coût de la vie ne cesse d’augmenter à travers le continent africain. L’Algérie figure parmi les dix pays africains où les produits alimentaires sont les moins abordables en ce début d’année 2025. D’après les chiffres du site Numbeo, qui compare le coût des biens et services à l’échelle mondiale, l’Algérie occupe la huitième place continentale avec un indice des prix des courses évalué à 33,2. Une position qui témoigne des difficultés croissantes rencontrées par les foyers dans leur gestion budgétaire quotidienne.

Ce classement reflète une réalité palpable pour de nombreux Algériens. Le panier de courses devient de plus en plus difficile à remplir. Les produits de base, essentiels à la cuisine locale, voient leurs prix augmenter, mettant à mal le budget des familles.

Le classement des pays africains où les produits alimentaires sont les moins abordables est dominé par l’Éthiopie (46,5), suivie de l’Île Maurice (39,1) et du Cameroun (34,7). D’autres nations comme la Côte d’Ivoire (34,6), le Zimbabwe (33,9) ou encore le Mozambique (33,6) figurent également dans cette liste. L’Algérie, avec un indice de 33,2, se situe donc dans une zone critique où l’accès à une alimentation de qualité devient de plus en plus préoccupant.

🟢 À LIRE AUSSI : Augmentation du SNMG en Algérie : pourquoi l’UGTA avance à pas comptés ?

L’Algérie dans le top 10 des pays africains où les produits alimentaires coûtent le plus cher en 2025

La cherté des produits alimentaires en Algérie s’explique par plusieurs facteurs combinés. Notamment  :

  • La dépendance aux importations : bien que l’Algérie dispose d’un secteur agricole important, une part considérable des produits alimentaires reste importée. La hausse des prix à l’international impacte directement le marché local ;
  • L’inflation et l’évaluation du dinar : la baisse de la valeur de la monnaie nationale face aux devises étrangères renchérit le coût des produits importés, ce qui se répercute sur le panier du consommateur ;
  • Le déséquilibre entre offre et demande : certains produits de base connaissent une production insuffisante ou des perturbations d’approvisionnement, ce qui entraîne des hausses de prix ;
  • La spéculation et les dysfonctionnements du marché : le rôle des intermédiaires et la rétention des marchandises par certains acteurs du marché accentuent la flambée des prix ;

Cette hausse des prix a des conséquences lourdes sur le quotidien des Algériens, en particulier pour les foyers à revenu modeste. Nombreux sont ceux qui doivent revoir à la baisse la qualité et la diversité de leur alimentation, se limitant aux produits les plus accessibles.

🟢 À LIRE AUSSI : Paiement mensuel des factures Sonelgaz : bonne ou mauvaise idée ? Les experts répondent

En somme, en Algérie, comme ailleurs sur le continent, des solutions durables doivent être envisagées. Investir dans l’agriculture locale, réduire la dépendance aux importations et renforcer les systèmes de distribution pourraient être des pistes à explorer pour atténuer l’impact de cette crise.