LONDRES – L’Algérie et le Royaume Uni ont réaffirmé, durant l’année 2016, leur volonté de renforcer les relations bilatérales, diversifier davantage le partenariat et maintenir le dialogue stratégique.
Des activités algéro-britanniques, certes pas très intenses, mais importantes dans le cadre du renforcement des relations entre les deux pays dans le domaine économique, de coordination et de concertation sur les défis sécuritaires, ont marqué l’année qui vient de s’achever.
Outre la visite du ministre chargé de l’Afrique du Nord, Tobias Ellwood en Algérie, Alger a abrité un forum économique et Londres la 7ème session du dialogue stratégique entre les deux pays.
M. EllWood avait soutenu à l’occasion de sa visite que le Royaume Uni ambitionnait d’établir des liens encore plus étroits avec l’Algérie en développant et diversifiant davantage la coopération dans de nouveaux domaines.
Il avait mis en exergue les avancées de la coopération sécuritaire entre l’Algérie et son pays qui aspire aussi, à saisir « l’immense potentiel » d’investissement en Algérie, avait-il affirmé.
Limité auparavant au domaine énergétique, le partenariat entre l’Algérie et le Royaume Uni s’est diversifié depuis une décennie déjà, avant que de nouveaux espaces d’investissements soient encore explorés, à l’occasion du forum des hommes d’affaires organisé à Alger en mai dernier.
Concernant la coopération sécuritaire, Londres a abrité en décembre la 7ème session du dialogue bilatéral stratégique, coprésidée par le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union Africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel et le Conseiller britannique à la sécurité nationale, Mark Lyall-Grant.
Elle a été consacrée aux questions politiques et sécuritaires ainsi qu’aux échanges de vues sur les conflits qui menacent la paix et la sécurité en Afrique du Nord et en méditerranée, notamment la situation en Libye et dans le Sahel.
La session avait réaffirmé la convergence des points de vues et des analyses entre Alger et Londres en matière de lutte contre le terrorisme ainsi que sur les moyens d’action à mettre en place dans le cadre international pour cette lutte.
Les deux parties ont échangé leurs expériences dans le domaine de la lutte antiterroriste, l’Algérie ayant vécu une longue décennie de terreur et le Royaume Uni ayant connu le terrorisme de l’IRA pendant longtemps également.
M. Massahel avait affirmé que la concertation et le dialogue de manière permanente et régulière avec le Royaume Uni qui est membre permanent du Conseil de sécurité, s’avèrent importants pour l’Algérie.
Pour sa part, la partie britannique avait souligné, en diverses occasions, le rôle important de l’Algérie dans la stabilité de la région, grâce notamment, à son expérience dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme.
Outre les relations bilatérales algero-britanniques, plusieurs algériens ont réussi à s’imposer au Royaume Uni en 2016, avec leurs talents dans divers domaines.
L’étudiante Malia Bouattia a été élue en avril à la tête du plus grand syndicat britannique universitaire, l’Union national des étudiants (NUS), alors que la romancière et poétesse Ahlam Mostaghanemi, « à la conquête de l’Occident », a fait parler d’elle avec la parution à Londres de trois de ses œuvres traduites en anglais.
Pour sa part, la star du football algérien, Riad Mahrez, a défrayé la chronique avec ses performances en réalisant 14 buts et 7 passes décisives, permettant ainsi à son club britannique, Leicester City, de décrocher le titre de Premier League pour la première fois de son histoire, en 2016.
Le milieu droit algérien a également été intronisé meilleur footballeur africain de l’année par la British Broadcasting Corporation (BBC).
Une autre distinction pour une sportive algérienne à Londres, l’ex-championne olympique, Hassiba Boulmerka, qui a offert à l’Algérie la première médaille d’or sur 1500 m lors des Jeux Olympiques de Barcelone en 1992, a reçu le prix de la femme arabe la plus émérite dans le domaine du sport.