L’Afrique, la Palestine et l’humain en rime au printemps des poètes
Le nombreux public, venu assister à ce «Tipasa des poètes», a apprécié les déclamations des poètes qui se sont succédé sur les planches du théâtre romain, créant une véritable symphonie dans les langues arabe, amazighe et française
Dans le cadre de la manifestation «le printemps des poètes», l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC) a organisée la 4e édition de la manifestation «Tipasa des poètes», en coordination avec l’Institut français d’Alger (IFA), au théâtre archéologique romain. Cette rencontre organisée autour du beau verbe et de la déclamation poétique a été animée samedi par des poètes algériens, maliens, burkinabés et français. Cette 4e édition du genre, a englobé un récital poétique haut de gamme autour de nombreux sujets liés à l’amour du pays, à l’identité, à la culture, à la femme, l’amour, l’amitié, à la nature, voire même à la boxe, le tout accompagné par des airs envoutants de la flûte et du Gambri, rapporte l’APS.
Ce Tipasa des poètes, organisé sous le patronage du ministère de la Culture et de l’ambassade de France en Algérie, s’inscrit au titre du programme de la manifestation Printemps des poètes, ouverte du 3 au 11 avril courant à Tipasa.
Le nombreux public, venu assister à ce «Tipasa des poètes», a apprécié les déclamations des poètes qui se sont succédés sur les planches du théâtre romain, créant une véritable symphonie dans les langues arabe, amazighe et française pour, au final, constituer une «symbiose poétique et culturelle franco-africaine», selon l’expression de l’ambassadeur de France en Algérie, Bernard Emié, qui a souligné l’importance des relations culturelles solides entre les deux pays. Ce bel échange poétique a été inauguré par le poète Zehma Kouider de Tipasa qui a exprimé, devant l’assistance, son amour profond pour Algérie, terre de sacrifices à l’histoire douloureuse. Lui succéda sur les planches du théâtre romain, la Malienne Hawa Demba Diallo, poète et secrétaire générale de l’Association malienne des droits du peuple (AMDP) a déclamé, dans «les poètes se sont tus», la beauté de l’Algérie.
Puis la parole a été donnée à la poétesse burkinabée Sophie Heidi Kam, qui a exprimé, dans des vers poignants, sa peine à l’égard de la situation de certains pays du Sahel où règne la pauvreté. Sophie Heidi Kam, poète, dramaturge et nouvelliste a remporté huit fois le grand prix national des arts et des lettres en poésie à Ouagadougou; Hawa Diallo. Le poète et écrivain français Eric Sarner a, pour sa part, marqué cet échange culturel par la lecture d’une prose sur l’amitié, la fidélité, les sacrifices et la simplicité, en mettant en exergue une étape importante de sa vie, liée à sa pratique de la boxe. La Palestine était également présente à ce Tipasa des poètes, à travers le poète algérien Kebaïli Tarek, qui a été fortement applaudi par le public, avant la clôture de cette manifestation par une déclamation poétique commune entre tous les participants.