“Femme admise à titre humanitaire”. C’est désormais la mention inscrite sur le dossier médical des patientes hospitalisées à l’hôpital d’El-Khroub, dans la wilaya de Constantine ! La démarche est surprenante dès lors qu’il ne s’agit point d’une patiente de nationalité étrangère en situation irrégulière en Algérie ni d’une citoyenne qui ne dispose pas de couverture sociale (et encore !) mais bel et bien d’une personne qui a le droit d’accéder, dans l’absolu, à des soins médicaux dans un établissement hospitalier public.
Une série de décisions ont été prises par le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière depuis une année, particulièrement à Constantine, après le scandale de la maternité du CHU Ibn-Badis. Pourtant, la situation locale, dans le secteur sanitaire, n’a pas vraiment changé, à telle enseigne que dans cette ville, la prise en charge médicale des citoyens est considérée, par écrit, comme une… “m’ziya”. Le ministre de tutelle, Abdelmalek Boudiaf, est attendu dans la wilaya, pour une énième visite de travail, le 28 juillet. Sera-t-il édifié sur la réalité du terrain ?