Le ministre du Commerce, Bakhti Belaïb, a réitéré hier, depuis Nairobi, le souci de l’Algérie de préserver ses intérêts économiques légitimes, dans le cadre de son intégration à l’Organisation mondiale du commerce.
Le ministre, qui s’est entretenu avec le directeur général de l’OMC, Roberto Azevêdo, en marge de la 14e session de la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (CNUCED) qui s’est tenue dans la capitale kényane, a exprimé la volonté de l’Algérie de poursuivre le processus d’accession à l’OMC, indique un communiqué du ministère.
Belaïb a précisé en outre que l’Algérie transmettra incessamment les réponses aux questions des membres de cette organisation, ainsi que le programme de transformation législatif et réglementaire afin de réunir les conditions d’organisation du 213e round.
De son côté, le directeur général de l’OMC a fait part de sa disponibilité à soutenir la démarche de notre pays, à condition d’exprimer clairement les besoins de l’Algérie pour conforter son processus d’adhésion. Toujours en marge des travaux de la CNUCED, Bakhti Belaïb a rencontré l’adjoint au sous-secrétaire d’Etat américain en charge des Affaires économiques et commerciales, Kurt Tong.
Les discussions entre les deux parties ont notamment porté sur « les opportunités qu’offre l’économie algérienne pour l’investissement étranger, en particulier les investisseurs américains qui peuvent largement contribuer au processus de diversification en cours de l’économie nationale », a précisé le communiqué du ministère.
Il a été également question de « l’appui du partenaire américain à la démarche algérienne visant l’intégration au commerce multilatéral », a ajouté la même source. Par ailleurs, les deux parties se sont félicitées de l’état de coopération entre l’Algérie et les Etats-Unis, tout en exprimant leur volonté partagée « d’améliorer en permanence ce niveau de coopération ».
Intervenant lors de cette 14e session de la CNUCED, le ministre a présenté les grands axes du programme de développement de l’Algérie, soulignant que ce programme vise l’émergence d’une économie diversifiée en dehors des hydrocarbures.
« L’Algérie a consacré, au cours des 15 dernières années, une grande partie de ses ressources pour s’offrir un tissu infrastructurel devant lui garantir les conditions d’un développement durable, à travers l’émergence d’une économie diversifiée en dehors des hydrocarbures », a-t-il indiqué.
« Les efforts de l’Algérie se poursuivent pour doter le pays d’une économie à la hauteur de ses potentialités dans les différents domaines », a-t-il encore souligné.
Le ministre a ajouté que l’Algérie accorde la plus grande importance à la valorisation de son capital humain, notamment la jeunesse, par une véritable solidarité entre les forces vives de la Nation au bénéfice des couches vulnérables.
Belaïb a également signalé que l’Algérie, consciente de l’interaction entre le développement et la démocratie, « avait confronté l’ouverture politique par des réformes économiques, législatives et réglementaires ». Ces réformes ont été consolidées par la révision constitutionnelle de cette année qui vise, essentiellement, à « renforcer la démocratie et à améliorer la gouvernance en Algérie », a ajouté.
Le ministre a, par ailleurs, souligné que le commerce constituait « un des moyens pour réaliser le développement auquel l’Algérie accorde une grande importance et s’attelle à intégrer le système de commerce multinational qui demeure le cadre idoine pour les échanges commerciaux ainsi que pour l’épanouissement des marchés et la diversification des partenaires ».