Depuis son limogeage de la tête de la Direction de la sécurité intérieure (DGSI) et sa mise en détention le mois d’avril 2020, le passé sulfureux du général Wassini Bouazza ne cesse de refaire surface, donnant naissance à plusieurs procès au tribunal militaire de Blida.
Après sa condamnation par le tribunal militaire de Blida à 8 ans de prison ferme pour « faux et usage de faux », « atteinte à corps constitué », « détention d’arme à feu et de munitions de type 4 » le mois de mars 2020, un autre procès le concernant est programmé pour le 30 mars en cours, auprès de la même juridiction.
Il s’agit, selon ce qu’a rapporté ce jeudi le quotidien El Watan de quatre nouvelles accusations à savoir, « non-respect des consignes militaires », « trafic d’influence », « enrichissement illicite » et « entrave au travail de la justice ».
Dans ce nouveau procès, le général Bouazza a entraîné deux autres officiers de ses services. Il s’agit de l’ancien chef de la sécurité intérieure pour Alger, le colonel Aït Amara, dit Yacine, et l’ex-directeur des enquêtes judiciaires.
« Mouches électroniques »
Mais pas que ça, puisque l’ancien DGSI semble être impliqué dans plusieurs autres affaires, dont celle en cours d’instruction auprès du tribunal militaire de Blida et qui est en lien avec la candidature de l’ancien ministre de la Culture aux élections du 12 décembre 2019.
Les accusations portées à son encore ne s’arrêtent pas là, et selon toujours le même journal, elles concernent « une campagne médiatique » qu’il aurait mené les réseaux sociaux en faisant recours à « une armée de mouches électroniques ».
Cette guerre est menée dans l’objectif de discrétisation du mouvement populaire Hirak ainsi que ses emblématiques figures, ou encore pour s’attaquer à des hommes politiques. Ainsi, la juridiction en charge du dossier qualifie ces faits de : « non-respect des consignes militaires » et « diffusion d’informations classées secret militaire », selon toujours la même source.
Présidentielles 2019 : Le soutien de Mihoubi rattrape Bouazza
S’agissant de l’affaire en lien avec les élections présidentielles du 12 décembre 2019, qui est en cours d’instruction, elle concerne des « interférences » de l’ancien DGSI dans le processus de ces mêmes élections.
Cette nouvelle affaire concerne des interventions de Wassini Bouazza au profit du candidat Azzedine Mihoubi lors des élections du 12 décembre 2019. Il s’agit de consignes qu’il aurait données à plusieurs walis afin de booster la candidature de l’ex-ministre de la Culture.
Il devra donc répondre aux accusations « d’entraves à l’opération électorale », « non-respect des consignes militaires » et « trafic d’influence ».