L’agneau à 40 000 DA, le veau à 100 000 DA… Où va la filière élevage en Algérie ?

L’agneau à 40 000 DA, le veau à 100 000 DA… Où va la filière élevage en Algérie ?

En Algérie, la profession d’éleveur fait face à une crise sans précédent, exacerbée par l’augmentation des coûts des aliments pour animaux, notamment l’orge, et par des conditions climatiques de plus en plus difficiles.

De nombreux éleveurs, confrontés à des difficultés économiques croissantes, choisissent d’abandonner leur métier pour investir dans d’autres secteurs plus rentables. Cette situation alarmante est aggravée par la sécheresse persistante et le manque de pluie, qui limitent encore davantage les zones de pâturage disponibles.

Amrani Brahim, vice-président de la Fédération nationale des éleveurs, explique cette situation par un déséquilibre fondamental entre l’offre et la demande : « La règle générale dit que dès qu’un produit est indisponible, son prix va automatiquement s’élever ».

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Cette dynamique a conduit à une flambée sans précédent des prix. Effectivement, un agneau nouveau-né dépasse désormais les 40 000 dinars algériens, tandis que celui d’une brebis atteint 18 millions de centimes. Une situation qui inquiète les consommateurs, de plus en plus nombreux à renoncer à la viande rouge en raison de son coût élevé.

L’élevage en Algérie : une filière à bout de souffle ?

Cette flambée des prix ne concerne pas seulement les ovins. Les veaux sont également touchés, avec des prix qui dépassent les 10 millions de centimes pour un nouveau-né.

Face à cette situation alarmante, l’avenir de l’élevage algérien s’annonce incertain. De nombreux éleveurs, découragés par les difficultés rencontrées, sont tentés d’abandonner cette activité. Cette tendance pourrait à terme entraîner une pénurie de viande et une hausse encore plus marquée des prix.

M.Amrani prévoit un futur peu désirable pour l’élevage si la situation perdure : « Vu les données actuelles, nous ne pouvons qu’être pessimistes, à moins qu’un miracle ne se produise ! ».

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Pour sortir de cette crise, il est urgent de mettre en place des mesures visant à soutenir les éleveurs et à améliorer la production animale. L’État devra notamment investir dans l’aménagement des pâturages, la recherche de nouvelles sources d’alimentation animale et la modernisation des exploitations.

En conclusion, la crise que traverse actuellement le secteur de l’élevage en Algérie est multifactorielle et ses conséquences sont lourdes. Les éleveurs, les consommateurs et les pouvoirs publics sont tous confrontés à un défi majeur.

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