D’après une information exclusive de Doha News, le mégagroupe alimentaire qatari, Baladna (بلدنا), s’apprête à signer, bans les prochaines semaines, un accord avec le gouvernement pour construire une ferme de production de lait en poudre en Algérie.
Selon notre source, la société qatarienne prévoit d’établir une ferme géante qui va s’étaler sur une superficie de 100 000 hectares et dont la capacité de production s’élèvera à 200 000 tonnes de lait en poudre par an. Les détails sur le montant de l’investissement et l’emplacement du projet n’ont cependant pas été révélés.
Cela dit, le président Abdelmadjid Tebboune a fait savoir, lors de sa rencontre avec les médias, le 30 mars dernier, que l’Algérie était sur le point de signer un accord avec un “partenaire arabe” pour commencer à produire du lait en poudre localement, dans la wilaya d’Adrar (sud-ouest de l’Algérie).
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Par ailleurs, le groupe Baladna est la plus grande entreprise du Qatar en matière de production de lait et de produits laitiers. Cotée en bourse depuis 2019, Baladna a développé sa marque à l’échelle mondiale. Elle possède une gigantesque ferme bovine qui s’étend sur une superficie de 2,6 millions de mètres carrés.
#Qatari food company Baldana is in the process of signing an agreement with the #Algerian government to establish a farm to produce powdered milk in the North African country. @Baladnaco https://t.co/CiU0HKtmVx
— Doha News (@dohanews) April 1, 2024
Poudre de lait : une facture d’importation salée pour l’Algérie
Il faut savoir qu’à l’heure actuelle, l’Algérie importe la quasi-totalité de ses besoins en lait en poudre. Cet état de fait place cette denrée en deuxième position, derrière les céréales en ce qui concerne les dépenses alimentaires.
À titre d’exemple, la facture d’importation de la poudre de lait pour l’année 2021 avait atteint, selon les chiffres de l’ONIL (Office national interprofessionnel du lait), la somme faramineuse de 600 millions de dollars.
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Ainsi, en sachant que notre consommation annuelle de poudre de lait tourne autour de 400 000 tonnes, l’investissement de Baladna Qatar – qui projette de produire 200 000 tonnes par an – permettra de réduire de moitié la facture d’importation de cette denrée.
Rappelons enfin que l’intérêt du géant qatari pour l’Algérie n’est pas nouveau. En 2022, Baladna avait, en effet, envoyé une délégation d’experts dans la wilaya d’El-Baydh (ouest de l’Algérie) pour étudier la possibilité d’y établir une ferme laitière.