Déterminée à assurer sa sécurité alimentaire et à réduire sa dépendance aux importations, l’Algérie met résolument le cap sur l’autosuffisance alimentaire. Des réformes ambitieuses et des actions concrètes sont en cours dans divers secteurs clés, témoignant d’une volonté politique forte de stimuler une croissance économique durable.
Un exemple concret de cette démarche prometteuse est la performance remarquable du pays dans la récente récolte de blé. En effet, avec 3 millions de tonnes attendus pour la campagne 2024-2025, l’Algérie se hisse au 2e rang des producteurs de blé en Afrique.
Mais l’excellence de l’Algérie ne se limite pas au blé. Selon les données de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le pays confirme son statut de 1er producteur d’abricots en Afrique, surpassant huit autres nations majeures du continent, à savoir le Maroc, l’Égypte, l’Afrique du Sud, la Tunisie, la Libye, Madagascar, le Cameroun et le Kenya.
Bien plus que cela, l’Algérie se hisse fièrement au rang de 4ème producteur d’abricots au monde, juste derrière les géants que sont la Turquie, l’Ouzbékistan et l’Iran.
En 2021, l’Algérie avait déjà affiché une production remarquable de 190 000 tonnes d’abricots, suivie d’une augmentation notable en 2022 avec 256 771 tonnes. Cette tendance haussière témoigne de la dynamique et de la résilience du secteur arboricole algérien.
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Les experts attribuent cette performance à plusieurs facteurs, notamment les conditions climatiques favorables dans certaines régions du pays, l’adoption de techniques agricoles modernes et l’engagement des agriculteurs dans la production d’abricots de qualité.
L’abricot, un succès pour l’agriculture algérienne, un défi pour le pouvoir d’achat
Avec une superficie dédiée à la culture d’abricotiers de 38 239 hectares, l’Algérie dispose d’un potentiel important pour accroître davantage sa production et répondre à la demande croissante en fruits frais, tant sur le marché national qu’international.
La valorisation de cette production à travers la transformation et l’exportation constitue également un axe de développement prometteur pour le secteur agroalimentaire algérien.
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Toutefois, la quantité d’abricots produite chaque année ne reflète en rien les prix pratiqués sur le marché national.
Pour un pays producteur, qui figure parmi les quatre premiers mondiaux, ce fruit devrait être proposé à des tarifs très compétitifs, permettant ainsi aux petites et moyennes bourses d’en profiter.
Pourtant, la réalité est tout autre : le prix de l’abricot oscille entre 300 et 500 DA / kg, le rendant inaccessible pour beaucoup. Quant à l’abricot sec, son prix peut atteindre les 2 000 DA / Kg !
Cette situation pose un véritable problème auquel les pouvoirs publics ne trouvent pas de solutions, laissant le peuple en supporter les conséquences financières.