L’Algérie a réalisé, durant le premier trimestre 2012, ses premières exportations de marbre à partir des carrières de Krystel (Oran) et Filfila (Skikda), a indiqué mardi à Alger le Directeur général de l’entreprise nationale du marbre (Enamarbre), El Hadi Belaribi.
Il s’agit, a-t-il précisé, de marbre rouge, jaune et rose exporté en bloc vers l’Espagne, l’Italie et la Tunisie. « C’est une quantité assez importante, mais le plus important est que cette opération constitue un indice viable sur la bonne santé de cette filière », a-t-il ajouté lors d’une journée d’études sur le marbre et les autres pierres décoratives.
L’Algérie ne dispose pas encore d’équipements nécessaires pour la transformation de ces qualités de marbre qui ne sont pas, du reste, très prisées en Algérie, a-t-il précisé.
L’Enamarbre a bénéficié d’une enveloppe de 29 millions de dollars pour mettre en œuvre ses différents projets de développement, a souligné le président du conseil d’administration de l’agence nationale de la géologie et du contrôle minier (ANGCM), Mohamed Tahar Bouarroudj.
« L’objectif primordial fixé par le ministère de l’énergie et des mines et d’en finir définitivement, et à court terme, avec les importations. Les différentes carrières de l’Enamarbre ont acquis les équipements nécessaires pour l’exploitation des importantes réserves du pays », a-t-il indiqué.
Les importations de l’Algérie en matière de produits finis sont estimées à près de 60 millions de dollars par an, a-t-il affirmé, ajoutant qu’une exploitation idoine des réserves permettra de satisfaire « pleinement » les besoins du marché national et d’exporter d’importantes quantités à l’étranger.
A travers son plan de développement, l’Enamarbre veut atteindre en 2016 une production de 36.000 m3 de blocs (9.500 m3 en 2011), et 31.500 m2 de dalles (11.900 m2 en 2011), a indiqué son DG.
La production de granulats a également enregistré une augmentation substantielle ces dernières années, passant de 9.000 tonnes en 2010 à 11.900 tonnes en 2011, a indiqué le Directeur général de l’Entreprise nationale de granulats (ENG), Djelil Mohamed Sayah.
« En 2013, nous allons porter notre production à 9.000 m3 de blocs (matière brute), 50.000 m2 de dalles et nous comptons aussi ouvrir de nouvelles unités de production à Chaabet L’hem (Ain Témouchent) et à Thénia (Sidi Bel Abbes) », a-t-il précisé.
Cette entreprise publique, dont le chiffre d’affaire annuel est estimé à cinq milliards de dinars, ambitionne, selon M. Sayah, d’atteindre à l’horizon 2016 une production de 70.000 m2 de dalles et 12.000 m3 de blocs.