La version 2015 du rapport sur le budget global du carbone relatif à l’année 2014 est publiée aujourd’hui 8 Décembre 2015, par Global Carbon Project. Selon ce rapport, l’année 2014 a connu une hausse d’émission du dioxyde de carbone vers l’atmosphère de seulement de 0,6 % par rapport à l’année 2013 pour atteindre 35.9 GtCO2, soit 60 % de plus depuis le Protocole de Kyoto.
Les plus grands émetteurs de carbone sont classés comme suit : la Chine 9680 Mt CO2 (millions tonnes de CO2), 27 %, USA 5561 Mt CO2, 15 %, Union Européenne avec 28 pays, 9 %, l’Inde 2597 Mt CO2, 7 %, seuls ces quatre pays représentent 59 % de l’émission mondiale. L’Afrique (1295 Mt CO2) ne représente que 3,6 % de l’émission mondiale en 2014. La croissance d’émission entre 2013 et 2014 est de 1,2% pour la Chine, 2,9% pour l’USA, -5,9% pour l’UE (régression d’émissions) et 8,6 % pour l’Inde. Les émissions par habitant pour l’année 2014 est comme suit : 17,4 tonnes CO2 par personne par an aux USA, 7,1 tonnes CO2 par personne par an, 6,6 tonnes CO2 par personne par an pour l’UE et 2,0 tonnes CO2 par personne par an pour l’Inde, 46 tonnes CO2 par personne par an pour le Qatar et 27 tonnes CO2 par personne par an pour le Kuwait.
Le charbon est la source principale avec 42 % des émissions totales de carbone en 2014 ; le pétrole 33 %, le gaz 19 %, le ciment 6 % et le gaz torché 1%.
Pour l’Algérie, le rapport note une légère hausse d’émission globale de dioxyde de carbone de 147 MtCO2 en 2014 contre 143 Mt CO2 soit une hausse de 2,8 %. En terme d’émissions par habitant, le rapport enregistre 3,8 tonnes CO2 par personne par an en 2014 contre 3,7 tonnes CO2 par personne par an en 2013. L’Algérie est classée en 33ème place au niveau mondial, 3ème au niveau Africain après l’Afrique du Sud (476 MtCO2) et l’Egypte (237 MtCO2) et 6ème dans la région MENA mais ne représente que 0,41 % de l’émission mondiale en 2014 contre 0,36% en 2013.
Par ailleurs, la concentration de CO2 dans l’atmosphère a atteint 397.15±0.10 partie par million en 2014, soit une hausse de 43 % par rapport à l’ère préindustrielle (277 ppm en 1750) et c’est la concentration la plus élevée depuis au moins 800 000 ans.
Les prévisions montrent des tendances baissières d’émissions de carbone en 2015, -0,60 % par rapport à 2014.
En cette période de négociation d’un nouveau régime climatique devant freiner les émissions de carbone de 40 à 70 % d’ici 2050 et de 100% d’ici 2100 lors de la COP21 de Paris, cette légère stagnation des niveaux d’émissions de carbone est considérée comme bonne nouvelle d’autant plus qu’elle est associée à une croissance économique significative. Ce découplage entre réduction d’émission de carbone et croissance économique devrait inciter l’accélération la transition vers des énergies propres.
Synthèse par Prof. Noureddine Yassaa, Directeur du CDER
