L’Algérie demande à 12 agents de l’ambassade de France de quitter le pays

L’Algérie demande à 12 agents de l’ambassade de France de quitter le pays

L’arrestation par Paris d’un agent consulaire, liée à l’affaire d’enlèvement supposé d’Amir DZ, a ravivé les tensions bilatérales qui semblaient s’atténuer. En réponse, Alger a exigé à douze agents de l’ambassade de France de quitter le pays.

La réaction d’Alger fait suite au placement en détention en France de trois hommes, dont l’un travaille dans un consulat d’Algérie, accusés d’être impliqués dans l’enlèvement, à la fin d’avril 2024, d’Amir Boukhors, connu sur les réseaux sociaux sous le pseudonyme d’Amir DZ.

Alger donne 48 heures à 12 agents de l’ambassade de France pour quitter le pays

Les relations diplomatiques entre Alger et Paris sont à nouveau sous tension. L’Algérie a exigé l’expulsion de douze agents de l’ambassade de France et du personnel relevant du ministère de l’Intérieur français de quitter le pays sous un délai de 48 heures. Une réponse qui intervient après la décision de la justice française de placer en détention un agent consulaire algérien en exercice.

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Pour rappel, le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, Lounès Magramane, a convoqué, samedi, l’ambassadeur français, Stéphane Romatet, pour lui signifier la vive protestation de l’Algérie contre cette décision jugée injustifiée. D’ailleurs, il a fermement dénoncé un acte inadmissible et inqualifiable : « ce nouveau développement inadmissible et inqualifiable causera un grand dommage aux relations algéro-françaises et ne contribuera pas à l’apaisement« .

Dans son communiqué, le MAE assure que « l’Algérie n’a pas l’intention de laisser cette situation sans conséquences, tout comme elle veillera à assumer pleinement et résolument la protection de son agent consulaire« .

La France se dit prête à des représailles

Dans une déclaration à la presse française, le ministre des Affaires étrangères, en l’occurrence Jean-Noël Barrot, avance que les agents concernés disposeront d’un délai de 48 heures pour quitter l’Algérie. Une décision qu’il présente comme réaction à la mise en examen de trois ressortissants algériens, dont un agent consulaire, dans l’affaire controversée autour d’Amir DZ.

« Je demande aux autorités algériennes de renoncer à ces mesures d’expulsion sans lien avec la procédure judiciaire en cours« , a déclaré Barrot avant de menacer « si la décision de renvoyer nos agents était maintenue, nous n’aurons d’autre choix que d’y répondre immédiatement« .

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Une situation qui contrastait avec l’annonce, la semaine dernière, par Barrot « d’une nouvelle phase pour les relations entre Paris et Alger« , notamment à l’issue de sa visite en Algérie. Rappelons, le président Abdelmadjid Tebboune et son homologue français Emmanuel Macron avaient acté, quelques jours auparavant, la fin d’une crise d’une intensité rare, qui avait conduit les deux pays au bord de la rupture diplomatique.