Après les mesures d’austérité introduites par la Loi de finance pour 2016 et la Loi de finance complémentaire pour la même exercice, l’Algérie inaugure ainsi le recours à l’endettement extérieur qui n’est pas sans rappeler le réajustement structurel de triste mémoire imposé au début des années 1980 par le FMI.
C’est ce qu’a laissé entendre, hier, le ministre du Commerce, Bakhti Belaïb. Le responsable gouvernemental – qui s’est exprimé lorsqu’il a reçu, en compagnie de son homologue de l’Habitat, le responsable chinois chargé de la Coopération Sud-Sud – a indiqué que cette demande est une «exception que compte faire l’Algérie compte tenu des faibles taux d’intérêt appliqués par la Chine et de la qualité des relations entre les deux pays». Pour se donner une marge de manœuvre, le ministre du Commerce a précisé qu’aucun détail n’est encore précis sur le sujet. «Les discussions sont actuellement en cours avec la partie chinoise», précise Bakhti Belaïb. Ce dernier est probablement conscient qu’il vient de casser là un tabou.
Du coté de Pékin, la réponse a été, plutôt, positive. « La Chine croira toujours en l’avenir de l’Algérie et son partenariat avec son pays », a souligné le diplomate chinois. Dans ce sillage, plusieurs projets sont, d’ors et déjà, prévus dans l’industrie automobile, l’exploitation minière et la gestion portuaire. Pour la réalisation de ces projets, les chinois ont manifesté leur volonté de participer au financement de ses projets avec un fond d’investissement de 40 milliards de dollars, a appris la journaliste de la Chaine 3.
D’une réserve de 2 milliards de tonnes de fer, le gisement de Gara Djebilet constitue le « pilier de notre économie future », dira le minsitre de l’industrie et des mines, Abdeslam Bouchouareb qui citera également les gisements de phosphate qui pourraient faire de l’Algérie et la Chine des pionniers dans la production d’engrais dans le bassin méditerranéen.