L’Algérie dénonce avec force la visite de la ministre française Rachida Dati, d’origines marocaines, au Sahara Occidental, un territoire occupé par le Maroc en violation du droit international. Cette démarche, perçue comme un soutien implicite à l’occupation marocaine, constitue une atteinte grave à la légalité internationale et aux efforts des Nations Unies pour parvenir à un règlement juste et équitable du conflit.
Une provocation flagrante et un mépris du droit international
Dans un communiqué officiel, le ministère algérien des Affaires étrangères a exprimé son indignation face à cet acte « d’une gravité particulière », qui témoigne d’un « mépris insigne de la légalité internationale » de la part d’un pays membre permanent du Conseil de Sécurité de l’ONU.
L’Algérie rappelle que le Sahara Occidental est un territoire en attente de décolonisation et que son peuple a le droit inaliénable à l’autodétermination.
En effectuant cette visite, la ministre française apporte un soutien direct au fait accompli colonial imposé par le Maroc.
Une attitude inacceptable qui bafoue les principes fondamentaux du droit international et les résolutions des Nations Unies qui reconnaissent le droit du peuple sahraoui à choisir librement son destin.
🟢À LIRE AUSSI : Après 5 ans de contestation… L’UE accepte « enfin » de revoir son accord avec l’Algérie
#Communiqué pic.twitter.com/W0hi9fcojj
— وزارة الشؤون الخارجية| MFA-Algeria (@Algeria_MFA) February 18, 2025
La France accusée de complicité avec l’occupant marocain
L’Algérie va plus loin en dénonçant une connivence honteuse entre Paris et Rabat. « La visite malvenue du membre du Gouvernement français renvoie l’image détestable d’une ancienne puissance coloniale solidaire d’une nouvelle », souligne le communiqué du ministère des Affaires étrangères.
Cette déclaration traduit un rejet catégorique des manœuvres françaises visant à légitimer l’occupation illégale du Sahara Occidental.
Pour Alger, la France, en cautionnant de telles pratiques, se place en porte-à-faux avec les efforts de la communauté internationale pour parvenir à une solution pacifique basée sur le respect du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
Un isolement croissant de la France sur la scène internationale
Cette prise de position hasardeuse de la France ne fait que renforcer son isolement, notamment en Afrique du Nord et au sein du monde arabe.
En s’alignant sur les thèses expansionnistes marocaines, Paris se discrédite davantage et compromet son rôle de médiateur dans les crises régionales.
L’Algérie, quant à elle, réaffirme son engagement indéfectible en faveur du peuple sahraoui et de son droit légitime à l’autodétermination.
🟢À LIRE AUSSI : Félix Colozzi, le Moudjahid au parcours hors norme, n’est plus (1930-2025)
Fidèle à ses principes de défense des causes justes, elle continuera à mobiliser la communauté internationale pour mettre un terme à l’occupation et permettre au peuple sahraoui de recouvrer sa souveraineté.
Face à cette provocation, l’Algérie appelle les Nations Unies et l’ensemble des pays attachés au respect du droit international à condamner fermement cette démarche et à réaffirmer leur soutien au processus de décolonisation du Sahara Occidental.